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    Image Divine Revelessence

      


         Ô mon coeur ! L'Esprit Suprême, le Maître tout-puissant, est près de toi : Réveille-toi, oh réveille-toi ! Cours te jeter aux pieds de ton Bien-Aimé ; car ton Seigneur se tient tout proche.

        Tu as dormi pendant des siècles innombrables ; ce matin ne veux-tu pas te réveiller ?

      

     


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  •        Sur mon précédent blog, l'Espace d'un Instant sur overblog, il y avait un pavé dans la page d'accueil qui avec la nouvelle version de cette plate-forme m'a été purement et simplement supprimé.

         Il contenait un lecteur de musique, et comme overblog censure maintenant tout ce qui est musique... 

         C'était pourtant important ! Car il  évoquait l'Esprit. Et je vais tenter de me réhabiliter en le reprenant ici, mais dans un article parmi d'autres. 



    Le vent-image du net

     

     

     

       Chanté par Iegor Resznikoff en l'abbaye du Thoronet, il s'agit du verset 8 du chapitre III de l’Évangile de Jean :

        «  L'Esprit souffle où Il veut ; et tu entends Sa voix ; mais tu ne sais d'où Il vient, ni où Il va.  »

     

          Qu'est-ce que cela signifie ? Autrefois je pensais que c'était l'Esprit de Dieu qui planait sur le monde, inaccessible aux mortels, parfois à peine perceptible, comme une grande force imprévisible et implacable.(1)

          Mais Jésus ajoute : 

     «  Ainsi en est-il de quiconque est né de l'Esprit. »

     

          Alors je pensais : celui qui est "né de l'Esprit" est comme "le Mat" du tarot de Marseille, il est vagabond et totalement imprévisible (voir ici de nombreuses interprétations, peut-être éclairantes...).

           Mais c'est une erreur.  Voici ce que je pense aujourd'hui :

    - On ne sait d'où Il vient : Il n'est jamais né.

    - On ne sait où Il va : Il vit à l'infini.

    - Il souffle où Il veut : Il est partout et en toutes choses.

    - Tu entends sa Voix : Il est aussi en toi.

     

         Donc quiconque est né de l'Esprit n'est jamais né, vit à l'Infini, est partout et en toutes choses, et vit cependant dans le corps apparent...

          Sa Liberté est sa Nature, il n'est nul besoin d'évoquer d'allées-venues, encore moins de "vagabondage" ; Il ne se déplace pas, son mouvement n'est qu'apparence.


          Aujourd'hui le Vent souffle très fort : Il s'affirme !

     


    (1) Note : ce Dieu-là serait alors le Mental !

     


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        Aujourd'hui j'ai rencontré une philosophe que je ne connaissais pas.

        Mais il est vrai qu'en philosophie je ne connais pas grand chose. 

         Cependant, parmi les philosophes il y a ceux qui parlent obscur et ceux qui parlent clair. Et il y a ceux qui compliquent et ceux qui simplifient. Il y a ceux qui choquent et vous bloquent, et ceux qui déverrouillent au contraire et vous ouvrent des horizons.

          Cette femme, Jeanne Hersch, née en 1910 en Suisse de parents juifs polonais et décédée en 2000 à l'âge de 90 ans, possédait cette sagesse qui illumine.

     

    Socrate



          Et peut-être tenait-elle cela du sujet qu'elle abordait alors : Socrate ? En effet, dans sa manière de s'exprimer elle me rappelait la grande helléniste que j'ai eu la chance de rencontrer à la Sorbonne, Jacqueline de Romilly, et il est certain que la pensée grecque est porteuse de ce souffle puissant qui anime et structure, et fait de ceux qui l'expriment de véritables "masques de tragédie", des êtres posés, enracinés, à la voix haute et sûre.

          Si vous avez 20 minutes devant vous, écoutez je vous en prie quelles étonnantes lumières (elle qui a écrit "L'étonnement philosophique" !) elle apporte à la pensée de Socrate, qui certes n'a jamais écrit mais a inspiré ô combien, tant par ses propos que par son comportement - à l'instar d'un Jésus.

          Elle y explique le "connais-toi toi-même", qui pour elle est la clef de la profonde liberté qui définit l'Humain : par le dépouillement total de ce qu'il n'est pas et le retour à la racine même de sa conscience.

          Elle y explique encore l'adage "tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien", en référence à ce point racine de la conscience où tout est liberté totale, tandis que les pseudo "savoirs" ne sont jamais que des "contenus", dit-elle, des "points de doctrine"... des éléments surajoutés que l'on doit assure-t-elle rejeter en marge car n'appartenant pas à ce que nous sommes. 

          Elle montre aussi pourquoi Socrate, quoique pouvant fuir Athènes pour éviter la mort qui lui était imposée, préférait la choisir pour affirmer sa liberté en mettant  sa vie en conformité parfaite avec ses idées : en effet, pourquoi l'accusait-on de "corrompre la jeunesse" ? Uniquement parce qu'il offrait aux jeunes une alternative à la soumission pure et simple aux idées reçues et répandues par le pouvoir.
          Mais conclut-elle : 

    « Vivre jusqu'à la racine la condition d'être conscient, c'est nécessairement prendre position pour ou contre - mais le plus souvent contre - la condition de vivre une vie humaine ... C'est pour cela qu'il a dû mourir... »
    (15')

        Il y a encore tant de choses dans cet interview !  Sur la Parole, par exemple : pourquoi y a-t-il tant de "bouquins" dans les bibliothèques ? dit-elle encore... Parce que les mots ne sont jamais qu'une "ébauche", une approche de la Vérité - qui, quant à Elle, reste à jamais informulable... 

         Mais la voici, dans un enregistrement mis sur youtube assez récemment et dont j'ignore la date d'origine. 

     

     


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  •     Depuis quelques décennies, la surabondance des guides spirituels effraie et pousse la plupart d'entre nous à affirmer : « le véritable Maître est intérieur. »

         Cependant cela ne signifie pas pour autant que ces guides soient mauvais, car même s'ils nous ont laissés sur un sentiment d'insatisfaction, ou s'ils nous ont choqués par un petit côté narcissique qui fait tache dans ce genre de figure, ils nous ont tout de même fait grandir un peu, ils nous ont tout de même apporté un plus : nous avons  grâce à eux gravi une marche qui nous pousse au désir d'aller plus loin !



    Alice

     

         Ils étaient un clin d’œil du Maître Véritable qui, comme le lapin blanc d'Alice, nous a fait plonger dans la quête et maintenant nous entraîne dans les dédales de notre psyché, de surprise en surprise. 

         Oui, mais comment le trouver, Lui ? En lisant des livres et en tâchant d'en appliquer les principes ? Mais qui les a écrits, les livres dont nous nous inspirons ? Ne s'agit-il pas de personnes que l'on considère justement comme des maîtres ? Et qui croyons-nous alors ? Ceux qui prétendent que ces auteurs sont des maîtres ? Ou notre intuition, notre fameuse petite voix intérieure qui nous souffle : "Là ça me plaît, vas-y, suis celui-là..." ?

         Dans ce cas, si l'auteur du livre était vivant, peut-être alors nous laisserions-nous tenter pour le rencontrer, ce maître éventuel ; car n'est-il pas écrit quelque part : "quand le disciple est prêt, le Maître apparaît" ? Il semble bien qu'en rester à une pratique solitaire ne soit pas la bonne solution, mais juste une formule d'attente.


    Retour de Jésus



           Le "Maître" dont nous sommes le plus sûrs en occident est sans doute Jésus. Serait-il possible de rencontrer sa "réincarnation" ? Pourtant, on a toujours annoncé son retour ! Si bien que beaucoup pensent encore le voir arriver, identique à celui de l'époque de Pilate. Mais comment le reconnaîtraient-ils ? On n'en a aucune image, et personne n'est capable de dire à quoi il ressemblait ! On l'imagine souvent arrivant à travers les nuées, comme il est dit dans le credo chrétien ou écrit dans l'Apocalypse (I,7) : serait-il donc un extraterrestre ? Ou s'agirait-il d'une vision mystique réservée à des adeptes particulièrement entraînés ? (On me l'a affirmé : il suffirait de développer sa "vision éthérique", exercices à l'appui...) Mais c'est une aberration que de vouloir faire réapparaître un être disparu par le passé ! Et c'est un abus de confiance de la part des églises chrétiennes, que de prétendre qu'il n'y a eu que Jésus et qu'il est impossible qu'un Maître de la même valeur puisse réapparaître !

     

    Ossements desséchés


          De même  que Jésus lui-même fustigeait la religion en place à son époque, comparant les scribes et pharisiens à des "sépulcres blanchis" et donc à des personnes qui redoreraient une image morte, de même aujourd'hui on ne remarque plus le Christ qui marche parmi nous car on a l’œil rivé sur le passé, qui seul nous rassure : les maîtres véritables sont tous obligatoirement rangés dans les livres issus de nos mémoires !

        Pourtant, il y avait déjà à l'époque de Jésus de faux maîtres (et il y en a certainement toujours eu si l'on en croit l'Ancien Testament) et c'est lui-même qui avait mis ses disciples en garde contre eux, en leur donnant l'indication nécessaire pour reconnaître les vrais : 

    « Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtements de brebis, mais au-dedans ce sont des loups ravisseurs. Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des chardons ?... »

    Matthieu, VII 15-16

    Roseaux

     


          Mais à quoi ressemble le véritable Maître ? Quand Jésus a commencé son ministère, les gens faisaient alors confiance à Jean le Baptiste. Et c'est en parlant de lui, son cousin et précurseur, véritable envoyé également, que Jésus prononça ces belles paroles : 

    « Qu'êtes-vous allés voir au désert ? Un roseau agité par le vent ? Mais qu'êtes-vous allés voir ? Un homme vêtu d'habits précieux ? Voyons, ceux qui portent des habits précieux sont dans les maisons des rois. Qu'êtes-vous donc allés voir ? Un prophète ? Oui, vous dis-je, et plus qu'un prophète ! C’est de lui qu’il est écrit : "Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour préparer le chemin devant toi." En vérité je vous le dis : parmi ceux qui sont nés d’une femme, personne ne s’est levé de plus grand que Jean le Baptiste ; et cependant le plus petit dans le royaume des Cieux est plus grand que lui. »

    Matthieu, XI 7-11

         Ce texte, qui me hante je dois l'avouer et qui élève Jean-Baptiste à une place d'exception - sauf que le plus petit dans le Royaume est plus grand que lui, car ce plus petit c'est Jésus lui-même -, me rappelle la rencontre de Moïse avec le buisson ardent.

    «    Moïse faisait paître le troupeau de Jéthro son beau-père, sacrificateur de Madian ; il mena le troupeau derrière le désert et vint à la montagne de Dieu, à Horeb.
        L'ange de l'Éternel lui apparut dans une flamme de feu, au milieu d'un buisson. Moïse regarda ; et voici que le buisson était tout en feu et ne se consumait point.

        Moïse dit : "Je veux me détourner pour voir quelle est cette grande vision et pourquoi le buisson ne se consume point."
         L'Éternel vit qu'il se détournait pour voir ; Il l'appela du milieu du buisson et dit : "Moïse ! Moïse !" Et celui-ci répondit : "Me voici !"
         Dieu dit : "N'approche pas d'ici, ôte tes souliers de tes pieds car le lieu sur lequel tu te tiens est une terre sainte."
         Et il ajouta : "Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob." Moïse se cacha le visage, car il craignait de regarder Dieu. »

    Exode, III 1-6

     Moïse



        En effet, le véritable Maître, celui que Jésus appelle "le Père" et que Moïse appelle "Le Dieu de ses Pères", n'est pas visible, il n'est que pressenti derrière un être dont la présence incarnée paraît presque incertaine (Jésus ne "disparaissait-il" pas à certains moments, pour resurgir auprès de ses disciples lorsque c'était nécessaire ? N'était-il pas totalement imprévisible dans ses apparitions et mouvements ?)

          Ainsi, tandis que pour l'atteindre il est nécessaire de partir au désert - voire de gravir une montagne - , ce qui signifie se dépouiller de toutes ses certitudes et de toutes ses croyances antérieures, il s'agit ensuite de le percevoir dans le vent qui agite le roseau (sans le détruire) , ou dans le feu qui rougeoie derrière le buisson (sans le consumer). 

         On ne le VOIT pas avec nos yeux de chair, et ce que l'on rencontre nous paraît anodin, sans relief (qu'est-ce qu'une herbe ou un buisson au désert ? Quelque chose de très ordinaire...) ; mais notre Être intérieur tressaille et Le reconnaît. Pour lui, notre cœur, la musique du vent et le bruissement du feu sont intelligibles !

          C'est ainsi que les vrais disciples - comme Simon-Pierre, ou Marie-Madeleine - ont reconnu le Christ en Jésus, tandis que d'autres disaient : "N'est-ce pas le fils du charpentier ? N'est-ce pas Marie qui est sa mère ? Jacques, Joseph, Simon et Jude, ne sont-ils pas ses frères? Et ses sœurs ne sont-elles pas toutes parmi nous ?" Le voyant donc comme un homme ordinaire, ils ne pouvaient croire en lui. Ils ne voyaient que le roseau, le buisson... Ce qui était derrière leur était inaccessible.


    Tarot de Rajneesh-21-Le Don
    Marie-Madeleine baignant les pieds de Jésus avec un parfum précieux,
    ce qui entraîne la désapprobation de certains disciples.

     
        Aussi dans la Bible est-il souvent question d'avoir des yeux pour voir, et des oreilles pour entendre... Il s'agit là des yeux de l'Esprit. Nous sommes tous Esprit ; nous possédons tous ces organes, pour nous aider à sortir de l'illusion dans laquelle nous évoluons en ce monde. 
    N'oublions donc pas de les utiliser ! De prendre notre bâton de pèlerin pour partir au désert, de gravir la sainte montagne, et d'y guetter l'apparition du Maître Véritable dont nous avons tant besoin et sans lequel à la Vérité il n'est pas possible d'être sauvé !

          Mais bien sûr on peut aimer le monde et vouloir y demeurer à satiété, avant d'entamer semblable démarche. 

     

     


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    Shiva

     

     

    J’ai posé Mon pied sur ton cœur 
    Tu es le Temple de Ma Splendeur

    dit le Très Grand au si petit

      

     

    Coeur-Marcelo Dalla modifié


       

    Je Suis l’Ange du Mystère
    dit le Maître

    du Mystère Sacré auquel il n’y a pas de Nom

      

     

     Courbet-autoportrait

     

    Persée 
    Médusé


    A les cheveux dressés sur la tête
    Car il a vu ce que l’œil n’a pu voir

    Son propre Visage


    Percé
    Per Se

     

     


    Beyond Infinity de Robert Haig Coxon - vidéo de Arex x 

     

     


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