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        Voici un sonnet de facture un peu spéciale (le mot "jardins" est ajouté au début du premier vers de chaque quatrain, et de celui des tercets), que j'ai écrit je crois en avril 1975, alors que je vivais à Paris.

    La Pâque des jardins


     
     
    Jardins ! Confiez votre secret au messager des fleurs !
    Un habile ouvrier de nouveau vous façonne,
    Et je vois éclater le bourgeon qui frissonne,
    Livrant au frais soleil sa chétive pâleur.

    Jardins ! Quel souffle merveilleux vous a gorgés d’odeurs ?
    Un à un entrouverts, les pétales s’étonnent,
    Et le muguet paraît, dont les clochettes sonnent,
    Avec la primevère aux ardentes couleurs.

    Jardins ! Jardins si doux ce soir, ô jardins de mes rêves,
    Recevez ma prière, et ma plainte, et mes pleurs…
    Oh ! Rendez-moi la vie et la force et la sève,

    Que je rie avec vous de ce rire enjôleur,
    Que je vive à jamais votre métamorphose !
    Jardins transfigurés du miracle des roses… 
     
     
     

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  •    Aujourd'hui je vous emmène en promenade ! Même s'il pleut, pas de souci, on a mis un bon imper, une casquette à visière pour protéger les yeux, de bonnes chaussures de marche, et on a le bâton pour s'entraîner.

       Objectif : suivre la "rivière forcée" (partie canalisée détournée de la Théols qui double celle-ci et même se ramifie en de multiples bras en traversant Issoudun, ouvrage réalisé autrefois notamment pour faciliter le travail des mégisseries très nombreuses sur la ville) jusqu'à son point de démarrage à quelques kilomètres vers le sud.

       C'est une promenade que je faisais souvent, du moins en partie lorsque j'habitais ce secteur et que j'ai évoquée plusieurs fois sur ce blog, notamment à l'aide de poèmes. Mais attention, cette fois il s'agit d'un reportage photos assez long ! Le paysage a beaucoup changé depuis les images des précédents articles qui datent tous de 2006, particulièrement à cause de l'élévation importante de la nappe phréatique (surtout qu'il s'agissait de photos prises l'été), mais aussi à cause de la modification de certaines zones arborées - comme vous le verrez.

     

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       Nous partons du "Moulin du Colombier", que je prends ici en me retournant vers l'arrière pour saisir au passage les troncs élagués et envahis par le lierre : cette bâtisse pleine de charme est utilisée comme salle pour des mariages ou des expositions, comme celle dont j'ai fait le reportage ici.

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        En fait la rivière est sur notre gauche, mais nous marchons sur un chemin bien entretenu en forme de digue herbeuse, et en face il y a les jardins des dernières maisons de la ville.

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       On sent le printemps encore bien loin et la floraison bien peu avancée dans cet espace pourtant riant l'été.

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       Le bord d'eau reste étroit mais toujours agréable, tandis que sur notre droite s'alignent les jardins potagers.

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       Tiens ! Des moutons ! Mais on leur inflige un environnement bien peu poétique...

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        Nous avons parcouru un bon kilomètre et atteignons la limite des jardins (à gauche) et des potagers (à droite) ; là-bas la rivière forme un coude et il commence à bien pleuvoir.

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       Nous sommes face à un long canal tout droit et que je n'ai jamais vu si gorgé d'eau (ni si propre aussi, autant le dire !).

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       Partout on trouve des bras d'eau qui s'échappent vers les côtés en ruisseaux bien fournis, tel celui-ci que la digue enjambe au moyen d'un solide petit pont.

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        La rivière est si haute qu'elle passe parfois sur sa berge, comme là où je me suis retournée pour photographier derrière moi.

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        Mais au bout de cette belle ligne droite, quelle étrange batte de baseball apparaît sur l'autre rive ! Décidément les arbres ont bien souffert et le lierre en profite.

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       Ici la rivière forcée rejoint presque la rivière proprement dite, qui est en contrebas et passe sous le pont là-bas ; mais elle n'y va pas (ou plutôt elle vient de plus loin, car j'en remonte le cours !) et vire à gauche.

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       Au passage, le terrain initialement marécageux a été consolidé pour former de vastes retenues d'eau, dont on voit ici un exemple entre les deux voies d'eau. Vers la droite il y a une ferme que nous verrons mieux au retour.

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        Des canalisations sont prévues pour l'écoulement 
    des trop-pleins : le petit lac se déverse ici dans la rivière Théols proprement dite.

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       Et nous voilà marchant entre les eaux du haut et les eaux du bas, dans un nouvel environnement plus campagnard et boisé.

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        Il pleut de façon douce et régulière, et j'aime le charme des gouttelettes rebondissant sur la rivière. 

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       Nous marchons vers une autre ferme, située sur la rive gauche cette fois.

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        Mais je suis effarée par le nombre de rivières apparaissant sur ma droite. Il ne s'agit pas de s'y tromper ! Un jour j'ai voulu m'aventurer dans ces îlots, et je me suis aperçue que c'était des culs-de-sac dépourvus du moindre pont à part l'accès par lequel j'y étais entrée.

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         Nous voici en face de la ferme annoncée. La photo est prise un peu bas, si bien que la base des murs est à peine perceptible. Cependant j'ai voulu indiquer combien leur accès à la rivière y était inondé.

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       Et nous entamons le quatrième kilomètre de la promenade, celui qui batifole dans les bois...

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       Encore une fois, que d'eau !

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       Et comme ces arbres me paraissent décimés ! Que leur est-il donc arrivé ? On les dirait frappés par une tornade ! Un nouveau cours d'eau apparaît au loin, peut-être la Théols dont j'approche...

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       La petite promenade au long de la rivière forcée n'en apparaît que plus accueillante.

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         ... Même si parfois l'eau passe sur les bords, comme ici où quelqu'un a apporté des sacs plastique remplis de sable pour protéger la berge.

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        Un arbre est couché en travers des autres, comme s'ils le portaient !

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          On approche du but, ce sont les dernières sinuosités.

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       Mais je suis vraiment étonnée de voir que tous les arbres de droite sont éliminés, réduits à l'état de souches sur le bord du chemin puis en piteux état par la suite.

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          Par contre ces arbres-là sont vraiment scabreux ! Un peu de tenue mesdemoiselles, je vous prie... !

          Ah, mais où ai-je la tête : c'est la demeure de quelque animal sympathique sans doute.

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           Et là, nous sommes en Amazonie ! Mais oui ! J'ai toujours trouvé au Berry des allures d'Afrique, de forêt vierge, voire de désert... Ici l'on peut presque s'imaginer dans les eaux du Maroni, en Guyane.

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       Mais bon, trêve de plaisanterie, voici le bout du bout. C'est là que la Théols, qui arrive de Bommiers, va se partager en deux parties, formant à droite son lit dit "normal", et à gauche le canal construit par nos ancêtres et le long duquel j'arrive.

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       Je ne puis m'empêcher de m'étonner du fait que la rivière d'origine est aussi haute que le canal que j'ai suivi, alors que sa "descendante" (c'est le cas de le dire) va s'écouler deux mètres plus bas. Il y a là un jeu d'écluses très étudié que je suis pour le moment bien incapable de m'expliquer. Mais les lits respectifs correspondent à des nécessités, et le panneau solaire que l'on voit témoigne d'une activité de régulation bien organisée et constamment surveillée.

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       La chute d'eau, qui fait un bruit fracassant, donne de l'élan à l'eau qui fuit joyeusement vers la ville.

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        Mais par là impossible de poursuivre. Pas de chemin.

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       Force nous est donc de revenir sur nos pas, avec cette fois la rivière "forcée" et son cours tranquille sur notre droite.

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           Vu dans l'autre sens, tout semble différent !

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          Ici l'on découvre encore quelques-uns des arbres qui bordaient la digue sur la gauche, puis nous abordons la zone où la forêt est décimée.

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            La rivière est si large que l'on se demande si ce n'est pas plutôt elle la "vraie".

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           Nous voici revenus au point marécageux, avec cette ferme dont je vous avais parlé au début. Cette fois on la voit nettement en face de nous, et on entend le chien qui aboie et les poules qui caquettent.

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            Voici le petit lac vu à l'aller.

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            Puis au loin le pont qui franchit la "vraie" Théols.

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       Enfin nous retrouvons la belle ligne droite qui m'évoque presque le "grand canal" de Versailles.

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            Mais qu'y a-t-il ici ? Je n'avais pas remarqué à l'aller cet arbre qui semble avoir été foudroyé et garde de graves traces de brûlures.

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         Plus loin encore, d'autres arbres semblent avoir brûlé... Que s'est-il passé ? Orage ou élagage de haies trop fournies ?

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            En effet c'est à nouveau l'Afrique - ou l'Amazonie... Quel imbroglio !

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       Comme je regarde sur ma gauche ces arbres couverts de boules de gui, un chevreuil s'en échappe. Hélas, évidemment il n'est pas sur la photo.

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           Et nous voilà revenus aux abords de la ville. C'est tout joli soudain !

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        Sur ma droite, des jardins ; sur ma gauche, des prés à moutons ou des potagers ; et... des canards.

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        Les propriétaires des potagers se sont confectionné de petits bras d'eau, mais aujourd'hui ils sont particulièrement remplis !

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          Dernière étape : on commence à rencontrer des ponts qui enjambent la rivière. Il faut avouer que certains d'entre eux ne sont pas jeunes et sans doute plus très usités. C'est à ces occasions que l'on se rappelle combien Issoudun fut par le passé une grosse bourgade beaucoup plus importante que ce qu'elle est devenue aujourd'hui.

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         Ah ! Encore des canards ! Mais je les ai moins bien saisis ceux-là, et surtout lorsqu'ils se sont envolés pour se poser sur l'eau.

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           Les voici qui nagent là-bas en formation triangulaire.

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            Le coin devient mignon, car nous sommes presque revenus à notre point de départ.

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            Mais que regardent-ils, ces canards ?...

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            En tous cas nous, nous sommes de retour au Moulin du Colombier.

        J'espère que la promenade vous a plu, ne vous a pas paru trop longue (deux heures tout de même, sans se presser), et que vous n'êtes pas trop mouillés.

        Et je vous dis à bientôt !

     

     

     

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       En novembre dernier, L'université de Toulouse II Le Mirail organisait avec le Festival Déodat de Séverac et l'Association internationale d'études occitanes des journées d'étude autour du "Sponsus", drame liturgique du XIe siècle qui a pour particularité de mêler pour la première fois la langue profane - ici l'occitan - au latin.

     

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        Ce drame évoque la parabole des Vierges Folles et des Vierges Sages, énoncée par Jésus au chapitre 25 de l’Évangile selon Matthieu (versets 1 à 13), et qui était associée dans l'esprit des croyants aux notions de vice et de vertu

        En effet, Jésus y compare le Royaume des Cieux à l'aventure vécue par dix vierges qui partirent au-devant de leur fiancé, une nuit, avec des lampes allumées  ; les cinq plus prévoyantes auraient emporté de l'huile de réserve, tandis que les cinq autres, prises au dépourvu parce que l'époux tardait, se retrouvèrent sans lampe allumée lorsque celui-ci arriva. Or non seulement les prévoyantes refusèrent de venir au secours de leurs compagnes, ce qui peut être interprété comme de l'égoïsme, mais en plus le fiancé, impitoyablement, refusa d'accueillir les imprévoyantes et s'en fut avec celles dont la lampe brillait vivement.

       Cette parabole nous étonne d'autant plus qu'il n'y a qu'un seul fiancé pour plusieurs femmes, tandis que le sujet est "le Royaume des cieux". L'explication n'est donc certainement pas dans la compréhension littérale du texte, mais bien plutôt dans la conclusion de Jésus, qui dit simplement : "Veillez donc, car vous ne connaissez ni le jour, ni l'heure". 

         Le Royaume des cieux est une façon de nommer la joie ineffable que vont connaître, non pas une seule âme, mais toutes les âmes réunies (plusieurs "vierges", dix étant un chiffre sacré représentant la totalité) qui auront su attendre le jour de leurs "noces" (là encore le terme de fiancé ou d'époux n'est qu'un prétexte destiné à évoquer l'amour et la joie qui résulte de l'union).

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        On parla de paradis, de damnés, d'où la répétition de ce drame à l'époque médiévale et sa reproduction sur les portails d'églises.

        Mais la comparaison entre les enseignements étant un principe utile pour atteindre la vérité, je rapprocherai cette notion d'attendre l'époux de celle d'atteindre l'éveil selon les bouddhistes.

        Le moment de l'éveil est ce qu'il y a de plus éloigné, de plus improbable, et en même temps de plus inattendu si on en croit les sages. Rajneesh parle, dans son tarot, de l'Ultime accident, en précisant : 

       « L'Illumination est un accident. Comprenez-moi bien, je ne vous demande pas de ne rien faire, sinon le miracle ne surviendra jamais. Il surprend ceux qui l'ont ardemment cherché, bien qu'il ne soit jamais le résultat de leurs efforts. Les techniques méditatives vous rendent vulnérable et vous exposent à l'accident, mais rien de plus.
        Préparez-vous, rendez-vous réceptif à l'inconnaissable. S'il n'est pas invité, l'hôte ne frappera jamais à votre porte. » 

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        Il évoque ici une femme, Chiyono, qui pour obtenir l'enseignement monastique dut se brûler le visage car personne ne l'acceptait pour disciple de peur que sa beauté ne trouble les autres moines. Malgré ce sacrifice, elle étudia encore pendant plus de trente ans dans le silence et l'humilité, jusqu'à ce qu'un jour, tandis qu'elle admirait le reflet de la lune dans le seau qu'elle portait, ce dernier se brisa, faisant disparaître l'eau, le seau, la lune... et ouvrant son coeur à l'infini.  

             Voici donc la véritable explication à la parabole de "l'époux" (appelé ci-dessus "l'hôte") : les âmes "sages" ont su attendre, se sont préparées à l'attente, ont donc développé la patience et n'ont jamais détourné leur esprit de cette quête, même dans leur sommeil puisqu'il est question d'endormissement. Les "folles" (qui ne sont en aucun cas damnées) ont gaspillé leur énergie sans vraiment comprendre l'importance de l'enjeu. Tandis que les sages ont conservé leur cœur ouvert, "brûlant" d'amour et d'aspiration, les folles ont laissé leur cœur s'assoupir et s'éteindre. Le "promis" n'y peut rien, pas plus que les compagnes au cœur brûlant : elles seules y peuvent quelque chose. Leur cœur, leur attente leur appartiennent !

       En conclusion, j'ajouterai une autre carte du Tarot de Rajneesh (tarot semble-t-il introuvable aujourd'hui ou presque, et qui ne réunissait que des sujets de réflexion, soixante au total) : la gratitude. En effet cette carte est voisine de la précédente et montre encore un fois une femme, Rengetsu, adepte du zen, qui au cours d'un pèlerinage se trouva obligée de dormir à la belle étoile, aucun habitant n'ayant accepté de l'héberger. Alors qu'elle avait trouvé refuge, grelottante, au pied d'un cerisier, celui-ci soudain se couvrit de fleurs tandis que la lune transparaissait à travers la brume au-dessus de sa tête...


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         Remplie de joie, elle remercia alors les habitants du village qui lui avaient fermé leur porte, pour lui avoir permis de connaître cette expérience.

     

     

        Pour accompagner ces méditations, l'adagio de la symphonie avec orgue de Sant-Saëns, dans un enregistrement de 1976 avec Gaston Litaize aux grandes orgues de la Cathédrale de Chartres, et l'orchestre symphonique de Chicago sous la direction de Daniel Barenboïm.

     

     

     

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    Un enfant triste
    Dans la pénombre
    Le front baissé sous ses cheveux
    Est là debout


    Que me veux-tu
    Petit ami
    Pourtant si grave
    Tu pleures


    La pluie délave
    Tes joues brunies
    Et ton petit torse bien droit
    Est nu


    Je sais que tu es loin très loin
    Et pourtant
    Je te vois là
    Tout près 


    Il y a dans ce monde
    Des choses étranges
    Les images
    Sont projetées par nos cœurs 


    Tu t’appelles Sami
    Tu es venu me voir
    Et j’ai eu peur
    Pardon 

     

      

    Bronius Kutavicius-Derniers rites païens.
    Incantation du serpent. 
     

     

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  •    Le soleil sourit, le printemps s'installe, aussi sommes-nous repartis pour une belle promenade du côté de Saint-Ambroix, à quelque 8 km à l'est d'Issoudun dans le Cher. Ce village est notamment célèbre pour les stèles gallo-romaines qui y ont été trouvées au début du 20e siècle, et qui sont aujourd'hui exposées dans les musées de Bourges, Châteauroux et Saint-Germain-en-Laye. Elles font l'objet d'une étude passionnante publiée par l'historien et archéologue berrichon Gérard Coulon.

    steles_fun_sm.jpgVoir les détails de cette étude ici ou en cliquant sur l'image

     

        Mais hélas il ne reste plus à voir, à Saint-Ambroix, que les bords de l'Arnon (qui coule de là vers Charost puis Reuilly) et la campagne avoisinante, qui nous séduisirent d'ailleurs tout à fait.

     

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       Nous nous engageâmes dans un chemin longeant la rivière et tout rempli des chants des rossignols.

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       Dans ces fourrés encore tristounets, je baladai en vain mon appareil photos pour les enregistrer... Il n'en retint que le bruit du vent et de ma respiration. Voici donc un lien vers ce que j'entendis, afin que vous en profitiez. 

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        Dans la campagne, les arbres isolés ont une personnalité particulière qui m'incite souvent à les photographier.

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        Tous différents, selon leur caractère et leur environnement, comme les humains... Et là-bas, des tas de cailloux qui sont en fait la réserve d'un cantonnier.

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       Nous voici auprès d'un bras de rivière qui entoure vraisemblablement une petite île : le terrain est privé, et il semble qu'un tronc ait été abattu pour joindre les deux rives.

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       Juste à côté, des moutons qui tondent consciencieusement l'herbe du verger.

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         Ils ne manqueront pas de paille !

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       La maison des propriétaires est accueillante avec toutes ses tulipes.

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        Elle est flanquée d'une belle grange à l'ancienne (dont hélas la toiture fatigue !).

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       Après les moutons, les chevaux. Un bien beau pays...

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       Encore un arbre brisé qui a retenu mon attention.

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         Et une autre jolie maison, dont nous trouvâmes le propriétaire en pleine sieste sur un transat sous le saule. Comme elle nous semblait loin de tout ! Nous y avions accédé par un simple chemin de terre, mais derrière la maison il était goudronné.

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        Là encore nous entendîmes toutes sortes de gazouillis, mais je n'étais décidément pas équipée pour les enregistrer.

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        Le soleil est réapparu pour inonder ce petit chemin traversant un bois, et mettre en valeur les feuilles nouvellement écloses.

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          Ce fut un enchantement alors de découvrir le beau domaine des "Peluyes", qui semble très lourd à entretenir pour son propriétaire.

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           Sur le côté, un pressoir.

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           E
    t peu après, un beau puits couvert.

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    La demeure principale semblait restée toute simple, apparemment habitée par un agriculteur.

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    ... C'est du moins ce que je crus en apercevant le tracteur au loin sur ma gauche, lorsque nous remontâmes l'allée majestueuse et goudronnée qui menait au domaine.

       Petit à petit nous remontâmes vers Saint-Ambroix, traversant les champs et y découvrant des systèmes destinés à éloigner les corbeaux (une bouteille de gaz branchée sur un appareil qui libère en permanence une odeur destinée à les rebuter), ou cette bassine dans un champ de colza destinée à piéger les insectes nuisibles.

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        Le métier d'agriculteur est un métier complexe et qu'il faut une vie pour apprendre... Je le vois bien lorsque j'observe le savoir-faire de tous ces gens qui m'entourent et qui sont nés ici. 

        Et c'est sur cette remarque que je vous abandonne, en attendant la prochaine sortie qui aura pour but de ramasser le muguet ! Nous ignorons s'il sera au rendez-vous, ce jeudi prochain...

     

     


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