•     Les animaux peuvent être de grands maîtres de sagesse, comme le signale Osho Rajneesh dans une lame de son tarot (l'art d'être disciple).
     

       Ainsi ma petite chienne vient d'être opérée, et elle m'a permis de me poser certaines questions.

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         Fin juin, elle a fait une chute malencontreuse et s'est mise à boiter de la patte arrière gauche, si bien que nous l'avons conduite chez le vétérinaire. Habituée à être bien soignée, elle nous a fait confiance, mais son traitement d'anti-inflammatoires n'a rien donné : elle s'était bel et bien rompu le ligament croisé du genou.

        Nous l'avons donc remmenée passer une radio, puis se faire opérer. Là encore, elle a été d'une sagesse exemplaire. Elle se disait : "c'est pour mon bien ! Ensuite je serai guérie !"

        Hélas, voilà qu'ensuite elle s'est retrouvée rasée au niveau de la hanche, bandée, avec la patte très douloureuse, et en plus obligée de porter une collerette lorsque nous ne  pouvions la surveiller (notamment la nuit) !

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         Elle s'est donc mise à nous regarder avec des airs de reproche, comme si au lieu de l'aider nous lui avions fait du mal....
     

           Cela m'a donné à réfléchir.

          Si l'animal ne comprend pas toujours notre comportement alors que nous cherchons à lui rendre service, pourquoi nous aussi ne serions-nous pas fermés à une connaissance supérieure, qui ferait que ce que nous prenons pour un drame ou une adversité serait en réalité un bien en préparation ?

        Pourquoi toujours interpréter ce qui nous arrive de façons immédiate et matérielle - voire émotionnelle - quand peut-être TOUT ce qui nous arrive pourrait n'être que pour NOTRE BIEN ?

         Nous ne savons pas tout de la vie, loin de là ; nous sommes même très, très ignorants. On m'a rapporté l'histoire d'un homme qui se serait jeté à genoux en pleine rue en criant à qui voudrait l'entendre : "J'attends que Dieu me demande pardon pour la vie minable qu'il m'a offerte !" 

        Mais comment peut-on dire une chose pareille ?! Que sait-il de sa "vie minable", par rapport à tant de souffrances qui existent dans ce monde, et surtout à leur POURQUOI ?

        Une chose est certaine en tous cas : si nous cessions de voir le mal partout et cherchions toujours à deviner quel BIEN pourrait en découler, nous serions déjà beaucoup plus heureux.

         La vérité est que tout se passe dans notre mental : qui désire, qui compare, qui enrage, qui veut posséder, qui veut être le meilleur... Si nous nous contentions de LA VIE, de quel miracle serions-nous déjà les témoins !! Même un corps handicapé, malade, est déjà un miracle de fonctionnement - et bien des malades ou handicapés nous donnent parfois des leçons de joie de vivre !

         Essayons donc de nous dire : de toute adversité découle un bien, même si nous ne le percevons pas ici et maintenant (voir encore la carte du "Jugement", du Tarot de Rajneesh).

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  •    Convaincue comme je le suis que les "Martine" sont des filles très bien (ce qui n'enlève rien aux autres, évidemment !), c'est avec grand plaisir que je vais vous parler de ce roman, publié dans une édition plutôt "Jeunesse", mais qui s'adresse à des "plutôt adultes", dans un langage d'une saveur et d'une originalité délicieuses.
         

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        Sur le site des éditions Sarbacane, il est déjà difficile de trouver un auteur, ceux-ci n'étant pas listés par ordre alphabétique (comme vous pouvez le voir ci-dessus), n'étant pas accessibles non plus par le module "recherche par mot-clé", et enfin n'ayant pas de page spécifique ; donc pour trouver Martine Pouchain ainsi que la présentation de son livre, je préfère vous offrir des copies d'écran.

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          C'est le premier roman que je lis d'elle, et j'avoue que je ne la connaissais pas du tout lorsque la bibliothécaire m'a dit : "Oh ! je vous conseille celui-ci ! Il est très bien ! Vraiment très bien !"

          Elle s'excusait presque en ajoutant : "Ce n'est pas du fantastique ni de la Science-fiction, c'est une enquête... mais il y a aussi une histoire d'amour... enfin, je vous assure qu'il devrait vous plaire !"

          Je ne sais plus trop ce qu'elle a ajouté ensuite, mais les enquêtes, moi, je n'avais rien contre.

         Cependant quand j'ai commencé le livre, j'ai été immédiatement surprise : Martine Pouchain le présente comme une pièce de théâtre... un peu comme dans "Poil de Carotte" : les personnages sont indiqués, avec leur nom et qui ils sont, "par ordre d'apparition" de surcroît ; alors, non seulement on a une vague idée du sujet dès le début, mais en plus par la suite on peut se reporter à cette présentation, qui m'a bien aidée parfois quand je m'emberlificotais sur untel ou untel. Et ensuite, tenez-vous bien, on a la liste des musiques de fond (ou plutôt avant, pardonnez-moi : elle appelle cela la "bande-son") ! Alors là... inattendu, c'est sûr. J'ai bien ressenti l'ambiance lorsqu'il s'agissait de musiques classiques, que je connais, mais moins lorsqu'elle a utilisé des chansons en anglais, que d'autres peut-être connaîtront davantage. Tôt ou tard, ce roman sera adapté au cinéma, c'est certain ; en tous cas, elle a voulu sans doute évoquer l'ambiance sombre de bien des scénarios policiers actuels.

    Acheux-en-Vimeu.jpgLe village d'Acheux-en-Vimeu (image tirée du site), dans la baie de Somme.


        Le héros, c'est Vilor : drôle de nom, que son père lui a donné parce qu'il était communiste et que cela formait les initiales de "Vladimir Ilitch Lénine est l'Organisateur de la Révolution"... Aussi tout le monde ou presque l'appelle-t-il Victor ! Mais c'est aussi le narrateur.

         Et c'est ainsi que l'on entre dans un parler simple et savoureux (qui emploie par exemple des expressions comme à la veux-tu voilà, ou bien on se la coule suave), en même temps que dans la tête d'un personnage sympathique et admirablement observé. J'oubliais de vous dire : il a 25 ans seulement ; mais  il dirige déjà la brigade de gendarmerie de la petite ville picarde où se déroule le drame, Etrenjoie... Bizarrement, le nom m'a fait tiquer : j'aurais lu plutôt Entrejoie, je trouvais que cela faisait plus village français ; mais enfin ce n'est pas grave : il y a bien Moyenneville, dans le Vimeu vert. Je pense que l'idée est de rester dans le registre de la comédie... malgré pourtant l'inquiétante tonalité du titre.

         Passons maintenant à la localisation : tout au début, nous lisons les remerciements de l'auteure au Conseil Régional de Picardie pour son soutien. Ah oui ? Et pourquoi... ?

         Nous ne tardons pas à le découvrir : les personnages du livre - du moins les plus anciens d'entre eux, ou ceux issus des milieux les plus pauvres - parlent patois ; le patois picard ! Le patelin en question est situé dans le Vimeu : la baie de Somme, donc ; mais apparemment le village gravite autour d'Amiens, dont on attend le procureur pour l'enquête.
        Voyons donc p. 21 :

    À peine le barbecue est-il disposé à recevoir les premières grillades qu'une pluie fine se met à tomber.
    « I pluvote » disent les vieux.
    Un quart d'heure plus tard, tout le monde s'est réfugié sous le barnum et s'empiffre de cacahuètes et de sangria.
    « I plut à clotchètes », disent les vieux.
    Encore dix minutes, et une retraite provisoire s'amorce vers le café de Fine Quinquet.
    « I plut à dagues.»
    (...)
    « Vos ne pauvouez point vos passer de moué, hein ? Allez, allez ! ressez pas là, z'allez attraper du mau ! » exulte-t-elle devant nos figures de chiens mouillés. 

       Bien sûr l'auteure nous propose un lexique, mais je suppose que vous comprenez tout comme moi, du moins approximativement, ce qui se dit ! Alors, si je vous dis que j'exulte moi aussi, parce que j'ai les trois quarts de mes ascendants originaires de ch'nord, parmi lesquels une grand-mère née à Bapaume - et qui parlait prévisément comme ça, quand on le lui demandait bien sûr !...

       C'est alors que vous êtes pris sous le charme de ce livre. Car l'enquête, évidemment, elle piétine ; et d'ailleurs Vilor ne se cache pas de songer "à une fichue série télévisée où tout tient entassé dans quarante-cinq minutes (...) ! Dans la vraie vie, rien à voir (...) . Il arrive même que cela devienne un cold case, affaire classée, non élucidée, sans Will Jeffries ou Lily Rush pour s'en occuper. "

        Mais vous, vous ne vous ennuyez pas, au contraire. La vie se déroule et petit à petit, vous en apprenez sur les gens, vous les voyez vivre, vous découvrez Vilor, son passé, son père peu aimant, sa mère disparue... Et vous êtes envoûté par la beauté des images, ou par la sagesse de Baptiste Candeille - dit "Tisse" -, cloué sur son fauteuil depuis 45 ans par la polio. Tisse invite son ami, pour chasser ses angoisses, à prendre modèle sur Popaul - un jeune considéré comme arriéré mental, qui est non loin de là grimpé à l'échelle d'une grange.

    « Regarde-le être heureux, reprend Tisse. Il n'a pas plus de souci qu'un chat. »
    Perché sur son échelle, Popaul trace de grands gestes souples en chuchotant quelque chose dans un curieux sabir, pot-pourri de picard et de baragouin. (...)
    « Qu'est-ce qu'il bricole ?
    - Un coucher de soleil, me répond Tisse.
    - Tu plaisantes ?
    - Lui ne plaisante pas. »
     La main de Popaul paraît en effet tenir un pinceau avec lequel il peindrait sur une toile grandeur de ciel. Ou une baguette pour orchestrer le crépuscule.

      Et vous voilà plongé en pleine poésie. Poésie, sagesse, profondeur... Car ce coucher de soleil n'est pas sans rappeler ceux du Petit Prince ; mais aussi les levers de soleil de Chantecler *.
        Bientôt, on comprend peu à peu que la nuit est un réel problème pour Vilor ; et la plume légère, amusée et riche en mots ignorés (comme "bistouille", qui signifie "café à l'alcool") de Martine Pouchain devient experte dans l'évocation de l'angoisse comme dans celle de la nature.

      Ma mère est morte pendant mon sommeil. J'étais trop jeune pour en garder un vrai souvenir, mais mon coprs en a conservé l'empreinte. Ou mon âme. Depuis, je crains la nuit comme si sa froide étreinte devait m'emporter à mon tour. Dans son ventre noir, tout devient menace, ressassement, folie. (...) Et l'angoisse me tient éveillé, m'enserre, m'étouffe, je tente de la chasser, je respire, j'écoute le souffle pénétrer ma poitrine, j'entends le cri inquiet d'un lièvre, sa terreur devient mienne, je prie pour que le blaireau l'épargne, j'inspire, un loir se faufile sous la toiture, j'expire, il grignotte, ronflotte, j'inspire, j'aspire à me détendre, j'expire, je ne me détends pas, j'inspire.
    Quand je sombre enfin, l'aube fait frissonner le soleil neuf.

      Un peu plus loin, c'est la sagesse qui l'emporte ; et puis la légèreté reprend le dessus.

    J'ai toujours pensé que les bêtes étaient bien plus douées que nous pour la vie. Elles ne cherchent pas plus loin qu'un nid à construire ou une proie à capturer, et elles ne préméditent pas de comment ça va tourner. Mais l'humain est une foutue bestiole à qui rien ne suffit, et dont le malin plaisir est de se mettre des crédits sur les épaules et des angoisses par-dessus.
    Les buissons craquettent en bas du jardin. Lièvre ? Hérisson ? Un lièvre, peut-être.
    Finalement, ce n'est ni l'un ni l'autre. Une paire de gros godillots en cuir de l'armée, un ticheurte troué et des oreilles décollées me signalent Popaul qui progresse à croupetons derrière les ronciers.

       Parfois la poésie est totale et fascinante.

    C'était une de ces matinées mordorées d'octobre. Les soleil cuisait les labours et une vapeur bleutée montait des sillons...

       Ou plus loin :

    Il s'est mis à repleuvoir. Ça dure une bonne partie du jour, et en milieu d'après-midi, de grosses touffes nacrées s'étirent à vive allure et galopent vers l'Occident, histoire de finir en beauté dans l'horizon fauve...

       La vie cependant suit son cours au café de Fine, où l'on parle météo :

    « Ch'est rin qu'eune dosse, disent les uns.
    - Ch't'eune seuce.
    - Peinses-tu, jusse eune trimpète.
    - Moi je dirais plutôt eune grinchée.
    - Eune grinchée ou... eune éclaboussure ?
    - Eune brouée, peut-être bien... »
    (...) Là-dessus, le T'chot ** qui gambade entre les tables nous rajoute son grain de sel :
    « Brr, fait une chaleur de poule, hein ? »
    (...)
    « Par ici, la terre est amoureuse, elle colle à la semelle », dit parfois Baptiste Candeille qui est pourtant mal placé pour savoir de quoi il retourne. 

       Mais on se rapproche de la fin du livre, et toujours pas d'évolution dans l'histoire... On a bien quelques idées qui affleurent, mais tous les "méchants" qu'on n'aime guère sont disculpés, et les autres sont tous des êtres souffrants que l'on n'aimerait pas voir inculpés. C'est Baptiste Candeille qui peu à peu dénoue les fils...

    De fil en aiguille, les choses ne semblent plus aussi graves qu'elles en avaient l'air, comme si le Bien et le Mal n'étaient que les deux visages de Dieu.
    « La plupart des gens, vus de l'extérieur, nous paraissent plus cohérents que nous. Et plus forts, dit encore le vieil homme. Alors qu'à l'intérieur, le plus souvent, ce sont seulement des types qui font leur possible, qui se coltinent les aléas, et qui souffrent comme tout le monde. Même les plus mauvais. »

      Il ne reste alors plus qu'une vingtaine de pages, pour un dénouement auquel on ne s'attend pas du tout... Emporté par le caractère familier et enjoué du style, on a versé peu à peu dans une tragédie qui se voulait étouffée, et qui éclate au final, vous laissant bouleversé, le coeur serré.

     

         Un très, très beau livre, vraiment !

     

     

        PS : Il y a beaucoup d'articles sur le net consacrés à ce roman (ici, ici et , ou ). Cela prouve qu'il fait vraiment un tabac !
        Il y a aussi le site personnel de Martine Pouchain. Elle n'en est pas à ses débuts ! Dommage que je ne l'aie pas remarquée plus tôt. Si l'on ne s'en tient qu'à sa biographie officielle elle en est à son 22e livre ! Elle a commencé par des romans historiques chez Gallimard jeunesse (folio junior), pour passer à la science fiction chez Magnard (Tipik junior), puis à des romans psychologiques chez Syros... avant d'arriver chez Sarbacane, en passant par Nathan, Flammarion, Oskar, avec des enquêtes, des problèmes de pauvreté et de société, des aventures en pays lointains... Chapeau bas ! 

     


    * « Je pense à la lumière et non pas à la gloire. 
    Chanter, c'est ma façon de me battre et de croire ; 
    Et si de tous les chants mon chant est le plus fier. 
    C'est que je chante clair afin qu'il fasse clair ! »
    Edmond Rostand, Chantecler, acte II. 
    ** le Petit, un gamin du village. 

     

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    La table est mise sous le pommier
    Soudain passe à côté de nous
    Une biche au triple galop 

     

    biche-au-galop.jpg  Comme personne n'a eu le temps de réagir, cette image est tirée du net (cliquez dessus)...

     

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  •     Il faisait beau... je suis partie me promener dans une région toute verte de la commune d'Issoudun, une des plus vastes zones de potagers.

        Il faut savoir qu'Issoudun, célèbre depuis le XIe siècle où elle frappait sa propre monnaie, et le XIIe où elle était un point névralgique de la limite entre les royaumes de France et d'Angleterre (d'où ses hauts remparts et sa Tour), fut longtemps une très riche bourgade, qui profita des ramifications multiples (en en ajoutant même d'artificielles) de sa rivière, la Théols (qui se jette dans l'Arnon, lui-même affluent du Cher) afin de porter l'eau dans tous les quartiers bas de la ville, et d'alimenter non seulement des lavoirs, mais d'innombrables mégisseries qui ont fait sa gloire au siècle dernier (avec les malteries). La ville se vit également entourée de potagers en bordure de tous les bras de rivière qui la sillonnent, qui sont aujourd'hui encore très prisés - sauf dans certaines zones moins accessibles en voiture où je me suis promenée aujourd'hui et où il en reste surtout des vestiges.

       Voyez-en un aperçu sur cette carte : j'ai ajouté en rouge mon point de départ et le circuit de ma promenade, près de la voie ferrée très fréquentée Paris-Limoges-Brive (vous pouvez agrandir).

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        Je vais vous proposer de me suivre tout au long de ce petit périple - sauf à la fin où, décidant de longer la voie ferrée en sens inverse, je me suis trouvée prise dans des ronciers et ai dû me rabattre sur la voie pour revenir... mais chut ! il ne faut pas le dire ! (En effet il n'y a plus de passage sur ma dernière flèche rouge ; j'aurais dû faire le tour par la route). 

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       Partie d'un ancien passage à niveau à l'entrée de la rue des Noues Chaudes, je prends ce petit chemin qui me laisse un petit bras d'eau canalisé sur la gauche, avec la voie ferrée sur ma droite. Ces bouleaux ont été si curieusement taillés que l'on dirait des palmiers !

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        Bientôt je trouve cette minuscule ruelle sur ma droite, qui conduit à un tunnel sous le chemin de fer.

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       Et c'est là qu'on trouve un ravissant petit chemin qui part sur la droite.

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         Ce sera la partie la plus agréable de la promenade (d'autant plus que je bénéficiais d'une ombre protectrice) c'est pourquoi je l'ai beaucoup photographiée.

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         De vieux jardins en bordure d'eau avec des abris vétustes.

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        Ils sont encore bien protégés, et la rivière apparaît derrière.

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        Quelques traces d'entretien encore, car les vieux - très vieux - de la ville y viennent parfois à vélo. J'en ai rencontré un : il ramassait ses haricots verts et les remportait à bicyclette jusqu'à l'autre bout de la ville, à 90 ans... et solide encore, svelte à vous couper le souffle ! 

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        Ce qu'on aperçoit de la rivière est superbe, et certainement il y a des potagers de l'autre côté, qui eux sont desservis par de vrais chemins plus larges.

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        En voici un encore assorti de sa maison d'origine ! Il paraît qu'il n'y a jamais eu autant de haricots verts cette année, avec la pluie qui est tombée... C'est comme pour mes cerises.

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        Par là ça se dégrade, mais ces saules me ravissent.

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        Les restes d'installations sont pourtant mignons !

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       Bientôt ce n'est plus qu'un vrai chemin de campagne qui s'ouvre à moi.

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        Et je remonte peu à peu vers le chemin qui formait autrefois passage à niveau avec l'endroit, de l'autre côté des voies, où j'ai laissé ma voiture.

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       En tournant à gauche et en laissant le train derrière moi je traverse un très joli pont...

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        ... qui m'amène à une vaste allée goudronnée desservant d'imposants jardins toujours bien défendus.

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        Après le virage à gauche, je retraverse un bras de rivière qui cette fois est accompagné d'une petite chute, et porte des panneaux solaires... Est-ce pour réguler le cours de la rivière ? Je sais que c'est d'une grande importance ici.

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        Voici une vue plus large : sans doute s'agit-il ici du bras principal de la Théols.

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      Au moment de retourner sur la droite vers les rues de la ville, de vastes prés où l'on voit habituellement 
    des ânes.

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         Me voici dans la rue du 19 mars 1962 : ce sont 
    maintenant de belles demeures et de beaux jardins qui bordent la rivière. 

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        Une prise de vue sur la droite, maintenant, et ô surprise, c'est un petit ruisseau qui part en frétillant !

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         Dernier bras d'eau, que j'aurai sur ma droite au moment de repartir contre la voie ferrée. 

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        Mais voilà que le petit ruisseau que j'avais vu auparavant passe en-dessous de ma route puis sous la voie ferrée située à ma gauche ! Quelle complexité...

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        Encore une jolie vue sur la rivière à ma droite.

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     Et au bout de la route, ce passage sous les voies s'avère n'être qu'un cul de sac !

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    C'est là que je me suis empêtrée, puis ai retrouvé quasiment le même chemin pour revenir à mon point de départ, après avoir marché quelque temps le long de la voie.

        On a l'impression qu'Issoudun par le passé fut un lacis de passages pour une population principalement piétonne, et que cela s'est dégradé au XXe siècle.

       N'importe, c'était une belle promenade ! Et vous, j'espère que vous avez aussi profité du soleil lors de cette belle journée !

     
     
     

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       François Bauer, que j'ai déjà cité ici, a publié deux livres (Le Vrai Pardon, et Les Douze Quintessences) et tenait un blog par lequel je l'ai connu sous le pseudo d'Alesia712.


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       Je vous propose aujourd'hui un extrait d'un chapitre de son second livre, chapitre intitulé "Voir la Paix".

     

       Nous disons souvent vouloir la paix, mais ce n'est qu'un des multiples stratagèmes de l'ego qui va ensuite attaquer le premier venu. Oui, nous nous persuadons que nous sommes pacifiques, mais lorsque nous nous mettons en colère, lorsque nous critiquons ou avons des pensées de haine, de jalousie ou même le moindre petit agacement envers un frère, nous attaquons et nous crucifions le Fils de Dieu, parce que nous ne voyons que le corps et nous pensons qu'il a une volonté propre. (...)

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        Le Fils de Dieu est le Soi comprenant tous les Esprits qui semblent séparés ici dans des corps, mais qui ne font qu'Un, en vérité. C'est pour cette raison que toute pensée qui divise est une attaque envers le Fils de Dieu, donc envers nous-mêmes.
     

        Il n'y a pas de degré de valeur dans la colère ou la haine, il n'y a pas d'attaques qui soient justifiées et d'autres pas. La colère et l'attaque ne sont JAMAIS justifiées. (...)

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        Le plus petit agacement est une attaque, car il ne fait que contenir la rage qui gronde au fond de nous et cherche à tout détruire. L'ego peut s'éduquer, prendre des airs contrits et s'offusquer des malversations d'autrui se prétendant cultivé et spirituel, mais il y a au fond de lui, tapie dans le noir, la même rage destructrice qu'on peut voir dans un soldat qui massacre des enfants. 

        La Paix ne peut provenir de l'ego. Les gouvernements peuvent se réunir, s'associer, faire des conférences à n'en plus finir, ils n'obtiendront qu'un semblant de paix, obtenue à coup de guerres, alors que sans cesse, partout dans le monde, d'autres foyers de violences s'allument. (...)

       Simplement parce que l'ego NE VEUT PAS la Paix. Il veut que règne la dissension, les conflits et la guerre, car ainsi la Paix devient une vaine quête de plus qui s'ajoute à la panoplie du : « Cherche et ne trouve pas. » Ainsi l'illusion de ce monde de dualité se maintient et le corps reste au centre de nos priorités sous l'emprise de la peur. (...)

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       Si nous choisissons de changer d'esprit, de ne plus répondre aux injonctions de l'ego, mais de faire appel à la Paix en nous, si nous cessons de mettre notre foi en ce monde-ci et ses vains buts, nous parvenons alors à unifier quelque peu nos pensées pour activer notre vraie Volonté, celle qui nous vient de Dieu.

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        Vouloir la Paix de Dieu signifie que nous lâchons toutes nos rancœurs, toute la culpabilité et nos peurs en demandant à cette petite voix en nous qui jamais ne s'impose, mais attend tranquillement que nous nous tournions vers elle, de nous guider. La Vérité n'a jamais besoin d'être défendue. Elle est, et toutes les illusions que déploie ce monde pour La voiler n'auront qu'un temps. Esprits illimités et éternels venus rêver ici de limitation et de mort, nous avons toujours le pouvoir de voir la Paix en ce monde et de l'offrir à tous ceux qui en sont désireux. 

    Paix

    François Bauer, les Douze Quintessences, p.73-75

     

       En illustration sonore, voici un extrait central de la magnifique oeuvre d'Ivan Wyschnegradsky que je vous ai déjà présentée dans son intégralité sur ce blog (voir ici et sur les articles qui suivent) : La Journée de l'Existence. Né à Saint-Pétersbourg en 1893 et marqué par l'oeuvre de Scriabine, la philosophie de Nietzsche et la théosophie alors en vogue, il se consacra corps et âme, de 1916 à 1917, à cette oeuvre grandiose pour récitant et orchestre dont il écrivit le texte puis la musique, après une fascinante expérience mystique.

        Peu à peu dévoilé au grand public grâce notamment à l'association qui oeuvre à sa mémoire, Wyschnegradsky, décédé à Paris en 1979, a maintenant un certain nombre d'oeuvres enregistrées, notamment celle-ci depuis 2009 (voir ici et ). Par ailleurs, elle est maintenant présente en intégrale sur youtube (ici) !

        Je vous en propose le passage central où l'Homme, éveillé à la vie et ayant traversé bien des luttes pour sa survie, entrevoit la Gloire qui lui est offerte au moment où le monde matériel pour lui enfin s'effacera.

     

     

       Un seul enregistrement existant de cette oeuvre majeure, vous l'entendez telle que je l'ai enregistrée sur France Musique dans les années 80, par l'Orchestre Philharmonique de Radio-France sous la direction d'Alexandre Myrat, avec Mario Haniotis pour récitant - exactement comme sur le CD publié et sur youtube.

     

     

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