Un peu de sable me suffit,

D’un geste déplié,

Pour inonder le ciel

De blancs soleils mobiles.

Mais des tribus païennes

De femmes aux yeux bouclés

Dansent sur mes navires

Leurs rondes déifuges.

Oh ! Tes regards m’épinglent

À ce marbre solide,

Aux pourpres orangées

De ton apocalypse !

… Et soudain,

Tous mes enfants divaguent,

Figés dans leur sommeil de fleurs…

(Mes oiseaux d’aube et d’églantier,

Mes délicieux fraisiers sauvages,

Dissimulés

Dans les forêts de mes cheveux)...

Poème tiré du Rossignol d'Argent,
publié en 1974 aux éditions Saint-Germain-des-Prés

    Depuis que le soleil est revenu et reste accompagné de pluies fréquentes, je dois dire que mon jardin a repris de l'allure, notamment par ses rosiers qui ont pris belle figure !

    Disons même que je n'avais jamais vu telle floraison, car lors des précédents printemps, plutôt secs, j'arrosais parcimonieusement, tandis que cette année, le ciel déverse son eau en abondance, me libérant de ce travail et l'effectuant bien mieux que moi !

  Commençons par le seringa qui est en pleine floraison, à côté d'un joli rosier rose pâle.

   Rapprochons-nous-en, il y a un peu de soleil...

   Ses pétales jonchent le sol et décorent joliment le pot de petits œillets que j'avais installé en mars (mais voilà que ma photo me renvoie en pleine figure les mauvaises herbes que je n'ai pas enlevées ! Bouh... ce sera pour demain).

     Je n'avais jamais tant vu de fleurs à cette espèce d'iris sauvage, qui a pourtant gelé en février et qui a repris d'autant plus joyeusement que j'ai engraissé le petit rosier qui se trouve derrière.

    Mais voyons un peu ces dames.

    Elles sont en pleine forme cette année !

    De jolies fleurs pleines de grâce...

   D'autant plus vigoureuses que j'avais eu le loisir de bien les tailler !

 
   Ce rosier-là, je crois bien que c'est la première année que je lui vois des fleurs... Peut-être parce que je lui ai dégagé la lumière (il poussait trop près d'un arbre que j'ai élagué) et agrandi un peu son territoire (plus de terreau tout autour), si bien qu'il est mieux nourrir et mieux éclairé - mais mieux arrosé aussi !

    Ce rosier-là semble plus fragile mais je l'aime beaucoup.

    ... Et qu'est-ce qui mûrit dans mon jardin ?...

    Les cerises !! Ah, moins nombreuses et moins charnues que l'an passé, mais tout de même, elles sont prometteuses ! (je les ai goûtées...). Ce ne sont pas des cerises aigres, ce sont des cerises très fermes et très charnues : un vrai trésor.

 
     Les gardiens du jardin : attention, n'approchez pas, nous le saurons aussitôt ! D'ailleurs, c'est LEUR jardin !! Non mais alors...

    Mais vous voyez bien qu'en réalité ils sont très gentils.

    Une photo pour Sabine, qui se demandait où l'on pourrait bien discuter dans mon jardin :

    Hélas, malgré mes efforts la mosaïque continue de se défaire... Et quant à trouver un coin plus "retiré", ce n'est pas possible car le jardin est une bande rectangulaire autour de ma maison rectangulaire, où les arbres ne sont pas bien hauts. Désolée aussi pour la bande verte que j'ai dû appliquer sur le grillage, pour empêcher mes chiens de venir se disputer avec le chat du voisin sur mon azalée et ma fougère... !  

(Réédition)

   Chers amis,

   Après quelques semaines un peu trépidantes, je pars pour d'autres cieux.
   Ma présence sur les blogs sera donc encore plus épisodique que précédemment. 

   Cependant je vous laisse un petit souvenir parmi les nombreux films et photos que j'ai pris ces jours-ci des oiseaux venant picorer sous mes fenêtres : cet étrange petit oiseau un peu bouboule qui suit comme un bébé le pinson (sans doute une femelle ?), attendant même qu'il lui donne la becquée... Pourtant il vole ? Je n'ai pas su comprendre de quoi il s'agissait. 

      Et vous, avez-vous une idée ?  -> Viviane m'a assuré que c'était le petit de la pinsonne, et en effet... en voici le modèle ici.