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Jeudi, avec mon groupe de randonneurs retraités, nous nous sommes promenés sous une chaleur étouffante, mais heureusement en grande partie dans les bois.Je n'avais pas pris mon appareil photo, pensant que c'était superflu, mais bientôt je le regrettai - et je ne fus pas la seule ! En effet les pluies surabondantes des jours passés avaient tant gorgé d'eau les fossés de cette région marécageuse, que nous nous retrouvâmes bientôt à patauger sur les bords des allées, puis à chercher à sauter des ruisseaux devenus beaucoup trop larges... Leurs bords, en pente raide, étaient ultra glissants si bien que l'un de nous dérapa et se retrouva le pied englouti. En bien des endroits des rondins ou des dalles de bois avaient été prévus pour faciliter les traversées, mais les courants diluviens les avaient arrachés et entraînés au loin.
L'une de nous, équipée de bottes, essaya bien d'en récupérer une, mais ses bottes s'enfonçaient dans la boue jusqu'à ce que l'eau en dépasse le bord. Nous avons dû donc faire d'immenses détours et de grands efforts pour atteindre notre but, heureux d'être nombreux pour pouvoir s'entraider et se donner la main.
J'ai fini par prendre quelques clichés avec mon téléphone portable, mais ils ne sont pas d'excellente qualité et surtout ne reflètent pas toutes nos difficultés car en plein effort je ne l'ai pas utilisé. Par contre, espérons que le chikungunya n'a pas encore atteint nos régions, car les moustiques grouillant dans la zone la plus humide nous ont rapidement pris pour cible et dévorés !
Incroyable année 2012 : après un mois de février polaire, un mois de mai tropical.
Mais voici mon petit reportage, à commencer par la balade sous les bois, que j'ai appréciée car il y régnait encore une certaine fraîcheur.
Ces arbres en forme de voûte de cathédrale m'ont beaucoup plu. J'ai d'ailleurs compris que les "nefs" des cathédrales avaient été calquées sur les allées arborées dans lesquelles, au temps des celtes, se tenaient les assemblées druidiques.
Les troncs sont couverts d'une mousse très épaisse (qui ne ressort pas très bien ici).
Nous passons auprès d'une mare que je n'ai jamais vue si remplie.
Mais notre but est un étang pour lequel je me réserve...
Hélas nous en dépassons l'endroit, je me demande pourquoi, pour poursuivre dans un enfer de marigots dont ce petit enchevêtrement de canaux donne une vague idée.Et c'est là que nous devons faire des acrobaties, car lorsque nous trouvons un passage suffisamment étroit pour en sauter un, il en surgit un autre aussitôt à nos pieds, infranchissable celui-là...
Heureusement, il y avait des messieurs assez forts pour amener des branches en travers et assez courtois pour tenir la main aux dames !
Et pourquoi tout cela ? Pour atteindre un autre étang, qui malheureusement s'avéra barré par une large barrière assortie d'un panneau sens interdit arborant le message : "propriété privée - défense d'entrer" ! En contournant le secteur, nous aperçûmes cette cascade résultant du trop-plein de l'étang, mais les joncs très haut en cachaient l'essentiel. Sans parler de l'affluence des moustiques... C'était vraiment l'Afrique.
Nous prîmes donc le chemin du retour, par une allée plus saine cette fois... Ouf ! Peu à peu les insectes volants disparurent, mais dès que nous sortîmes de l'ombrage des arbres nous étouffâmes et transpirâmes de nouveau.N'importe : ce fut un tel souvenir que l'on me demanda mes photos pour l'ajouter à l'album de l'association, et je regrette beaucoup de n'en avoir pas pris davantage.
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Photo extraite du site agadez-nigerJe marche dans un tourbillon
Le sol s’étoile sous mes pas
Et très haut la nuit se déploie
Majestueuse et chatoyante
Qu’importe le nuage ardent
Qui m’étouffe et qui m’éblouit
Qu’importe si je n’y vois plus
Dans un vertige de poussière
Mes gestes inutiles
Dessinent des falaises dans le ciel
Et je marche
Reine des vents qui me couronnent
Le désert qui m’entoure est ma robe d’espace
La sable qui me couvre est ma robe du temps
Mon royaume est étourdissant
Je possède la clef des champsLe Rossignol d'Argent
© Editions Saint-Germain-des-Prés
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