-
Bien triste est mon jardin cette année, battu successivement par le gel, puis la sécheresse, puis les pluies incessantes...
Les lilas sont fanés avant d'avoir fleuri, aussi suis-je obligée, dès que le temps le permet, d'en couper toutes les fleurs tant ils étaient laids...
Et j'en ai trois ! Ici le lilas blanc, ci-dessous l'autre lilas mauve...
Qui étaient si beaux les autres années !Cette année le muguet n'a pas fleuri, les tulipes n'ont pas poussé, ni la fougère (qui commence seulement à germer...) ; et l'azalée est réduit à trois branchettes, les autres ayant toutes gelé.
Quelle différence avec les années antérieures !!Seuls quelques iris anciens et robustes sont repartis...
Tandis que les roses préparent enfin des boutons, le soleil daignant enfin reparaître.
Le PREMIER bouton de rose !Une seule plante a bien profité et m'a causé une agréable surprise, c'est pourquoi je l'ai gardée pour la fin : le rhododendron... Sans doute parce qu'il était protégé par les haies et bien exposé au soleil du soir.
Et puis la pelouse est grasse (il faut tondre chaque semaine), et pas besoin d'arroser. Alors de quoi se plaindra-t-on ?!
1 commentaire -
Mardi dernier 8 mai avait lieu une randonnée en faveur de l'association ALAVI-jalmalv36, et cette randonnée, comme vous pouvez le voir sur le lien précédent, avait lieu aux alentours du Moulin de Nouan, auquel j'ai consacré un poème publié dans mon recueil "Instants Secrets".Sur cette carte Michelin de la région d'Issoudun, dans l'Indre, vous apercevez deux flèches rouges en bas, à l'entrée du département du Cher : 1 - le Moulin ; 2 - La Croisette (l'image peut être agrandie).
Partis de la demeure de la Croisette, ancien château ayant appartenu à Agnès Sorel (qui était une fidèle cliente de Jacques Coeur dans la ville voisine de Bourges, et se vit plus tard offrir par le roi le fief d'Issoudun) et restauré par les actuels propriétaires également restaurateurs du moulin, nous marchâmes un peu plus de 7kms parmi champs et bois sous une pluie battante et souvent en glissant ou pataugeant dans la boue.
La demeure de la Croisette, aperçue de la route (avec les voitures des randonneurs)
La Croisette vue de près, sans les voitures et les personnes situées devant...
La maison d'habitation à droite date du XIXe siècle.
Le porche d'entrée avec la jolie 2CV des actuels propriétaires.La plaque explicative apposée à droite du porche (vous pouvez l'agrandir).
Le moment fort de la promenade (également apprécié de tous parce que nous y fûmes à l'abri !) fut la visite du moulin que nous ouvrit spécialement Jacques Guyard, l'actuel propriétaire qui l'a entièrement restauré et remeublé en 1986. Malheureusement la pluie nous empêcha d'en voir tourner les ailes, qui se mettent en mouvement lorsque l'on en hisse les voiles.
Le moulin sous la pluie sans ses voiles rouges, et porte ouverte (le moulin étant un musée, elle n'est actuellement ouverte que sur demande - je vous recommande d'en effectuer toute la visite guidée, très instructive et complète).
Au rez-de chaussée nous trouvons une exposition sur les moulins du Berry.
Un escalier nous invite à monter au premier.
Nous y découvrons avec étonnement le lit du meunier ("Meunier, tu dors !")
avec à sa droite l'axe de rotation de la meule relié au second étage.
Nous voici au second étage, face à Jacques Guyard qui nous explique le mécanisme du moulin.
Nous observons tout d'abord la trémie, réceptacle du grain à moudre.
Un extraordinaire enchaînement de roues dentées permet de transmettre le mouvement de rotation des ailes aux meules frottant l'une contre l'autre situées en dessous.
Jacques Guyard soulève le couvercle du tonneau contenant les meules : celle du dessus a un diamètre inférieur à la seconde dont la circonférence coïncide avec les bords du tonneau (on l'aperçoit sur la droite).
Je ne résiste pas au plaisir de vous montrer la superbe charpente du "chapeau" de ce moulin.
En effet, il s'agit bien d'un "chapeau", que l'on peut faire pivoter pour l'orienter dans l'axe du vent dominant (vue prise vers le haut en arrière de la précédente).
Ici vous voyez mieux que la toiture se libère en enlevant les cales qui en soutiennent les poutres.
Là, vous voyez de l'extérieur d'où sort le madrier vu au second étage. Je suppose que la grande perche droite qui descend au sol en diagonale est un contrepoids pour le système des ailes. Elle est fixée à la toiture et c'est peut-être elle que l'on pousse d'en bas pour faire tourner le système.
Enfin, admirez la jolie girouette située à la pointe du toit ! Le moulin, un meunier et son âne...Vue vers l'extérieur depuis le second étage
Bientôt nous nous prîmes en photo devant l'édifice, et j'en profite pour vous faire découvrir l'amusant personnage surnommé "Don Quichotte".
Derrière le moulin, un parapluie, puis Don Quichotte et au fond, La Croisette.
Photo de groupe sur laquelle je ne figure pas, puisque c'est moi qui photographie !
Puis c'est le retour vers la Croisette, où nous attendent un bon feu de bois et un sympathique apéritif, car il est près de midi.
Voici le bâtiment principal, qui ne contient en fait qu'une vaste salle destinée à la location.
Jacques Guyard nous a allumé la cheminée...
au-dessus de laquelle trône une tapisserie du XVe siècle.
Pendant ce temps on ouvre les bouteilles de cidre fait "maison" (il n'y en a pas qu'en Bretagne et en Normandie !)et les randonneurs trempés vont enfin pouvoir se réchauffer ; et même pique-niquer sur place, à l'abri.
Pour terminer, je vous rappelle de ne pas manquer de visiter ce site dédié au moulin et à la Croisette, ainsi que le poème que je lui ai moi-même consacré, un jour où il tournait ...
1 commentaire -
Le "Soldat Beaujon" avant sa restauration
(photo NRCO)Vous vous souvenez sans doute de ce poème que j'ai composé en novembre 2010 (L'Or et l'Argent, publié actuellement dans Instants Secrets) pour célébrer l'acquisition par la Ville d'Issoudun de cette superbe statuette de plomb qui ornait le toit d'une des plus vieilles demeures du Centre Ville avant qu'un inconnu vienne la dérober, une nuit de 2008...
Or, à la surprise générale, elle fut récupérée tout à fait par hasard par la gendarmerie en 2009 à l'occasion d'une saisie de stupéfiants et, très abîmée, fut mise aux enchères par le propriétaire de la demeure d'où elle avait disparu. Si bien que la Ville d'Issoudun, qui y était très attachée comme ses habitants, réussit à la racheter, précisément en ce novembre 2010 ; époque où le maire, André Laignel, décida de la faire restaurer totalement par le meilleur ouvrier, et lança une consultation générale parmi les Issoldunois pour savoir quel leur paraissait le meilleur endroit pour la repercher, sur un bâtiment municipal cette fois.
Sur cette carte postale ancienne, vous apercevez le Bonhomme Beaujon bien en vue sur son toit,
entre le beffroi et la Tour Blanche et face à l'église Saint-Cyr (dans notre dos).
Propriété des Archives de l'Indre.
Surnommé on ne sait pourquoi le Bonhomme Beaujon, cette girouette représentait un soldat de la garde de Louis XV brandissant un drapeau à fleurs de lys ; mais l'ayant fait réaliser sous Napoléon Ier, son commanditaire dut attendre 1815 et la défaite de l'empereur pour la jucher au sommet de son toit. Travaillée en plomb sur une structure de bois, elle mesure 1,10 m et pèse rien moins que 80 kg ! Un sacré personnage donc, toujours visible des passants fréquentant la ville et ne pouvant échapper aux photographes...
Cette autre carte postale ancienne, prise exactement à l'opposé de la précédente (le beffroi est derrière nous et l'église Saint-Cyr - dont l'actuel clocher est de construction très récente - juste au fond ; la girouette sera replacée sur un bâtiment que l'on ne voit pas car il est situé entre l'église et sa demeure actuelle, dans un décrochement sur la droite).
Propriété des Archives départementales de l'Indre.Aujourd'hui enfin la girouette a été totalement réparée, chaque pièce ayant été reprise et refaçonnée à l'identique - à l'exception évidemment du drapeau, que nous avons voulu bleu-blanc-rouge !
Le soldat "Girouette" restauré.
Photo Ville d'IssoudunExposé durant la première quinzaine de mai dans le Hall de l'Hôtel de Ville, le soldat fut hissé hier après-midi sous un soleil joyeux au sommet de la "Maison d'Issoudun et du Berry" (notre syndicat d'initiative), une très ancienne demeure également totalement restaurée, qui fait face exactement à la maison où était jadis le soldat et jouxte l'église dont la rénovation vient de s'achever.
Voyez ici l'article conçu sur le site de la ville, et là celui du quotidien local, la Nouvelle République du Centre-Ouest.
Vue depuis l'église (l'église est à droite, avec un ancien mur de l'église primitive mis à jour juste devant), voici la nouvelle girouette sur son nouveau toit (vous pouvez agrandir l'image).
Maintenant la voici vue face à la Maison du Berry (l'église est à gauche, l'ancien toit est à droite, derrière l'arbre et la grue élévatrice sur laquelle vous apercevez le photographe).
La photo peut aussi être agrandie.La voici de plus près (idem).
Pour terminer, une belle photo prise par la Nouvelle République depuis la grue élévatrice qui servit à monter la pièce et à la mettre en place.
1 commentaire -
Ils avaient dîné très tard.
Des lustres, les chandelles s’affaissaient en pleurant...
Les lampions rougeoyants souriaient un peu ivres,
Noyés dans le brouillard tiède.
Sur eux le Songe se fermait
Comme un grand coquillage…
Aveugles, ils s’endormirent,
Vaincus par l’éternel sourire des soleils
Qui glissent à rebours des cercles enchantés,
Étourdis par les pleurs intermittents des astres
Cloués à leur abîme.
Et lorsqu’ils s’éveillèrent,
Ils étaient seuls !
Seuls…
Ils se regardaient
À travers l’ombre hostile,
Balbutiant des mots
Qui n’avaient plus de sens…
Étrangers,
Éperdus,
Ils se cherchaient,
Mais ne se trouvaient plus !
Extrait du "Rossignol d'Argent"
Éd. Saint-Germain-des-Prés, 1974
1 commentaire