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Hiver
Aux perles d’or entre les doigts des arbres
Aux journées pâles où s’allonge le ciel
Aux heures miellées sous la vitre embuée
Hiver qui passes en écorchant nos vies
Qui siffles à nos oreilles et souffles à nos cheveux
Hiver de feu pour notre nez rougi
Et nos mains grelottantes
Paré d’espace quand s’étoile la nuit
Hiver plombé comme un chapeau de brume
Sur les toits enfumés
Qui retiens en tes serres les trésors non éclos
Hiver cercueil où rêvent les troncs noirs
Et qui pèses en silence sur la terre endormie
Je t’aime de très loin
Quand je suis bien au chaud
Tu brilles comme un cristal
Et comme lui tu coupes
Tu as la beauté dévorante
Des chevaliers vainqueurs
Mais où tu es passé
Les plaines refleurissent infiniment plus belles
(réédition)
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Jean-Sébastien Bach : Choral BWV 614
La vieille année s'en est allée,
Digue don !
Une autre année nous est donnée,
Digue don !
Le vieux printemps s'est effondré,
Digue don !
Un printemps neuf va s'enfanter,
Digue don !
... Mais si tout passe et s'évanouit
Pour revenir plus ébloui,
Alors rions, car tout est leurre,
Et la Vie à jamais demeure !! ** [PS : par contre, celui qui est sûr de mourir, c'est notre ego, ho ho ! Alors, pensons-y et préparons nos valises en les remplissant d'amour et de joie... ]
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