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De Tintin Lutin à Tintin et Milou
Savez-vous que le personnage de Tintin a été inspiré à Hergé (alias Georges Rémi) par notre regretté Benjamin Rabier ?
C'est du moins ce que rappelait hier la Nouvelle République du Centre Ouest (voir l'article ici), affirmant même que le célèbre dessinateur du début du siècle était berrichon : en fait, né à La Roche sur Yon, il vint s'installer dans l'Indre d'où étaient originaires ses parents et y mourut en 1939. Et en effet, il conçut en 1897 un petit personnage rigolo qu'il nomma "Tintin" (surnom plus berrichon que belge n'est-ce pas ?) et qui, si l'on en croit la planche proposée par notre NR (qu'on appelle aussi ici "la nounou"), était également l'inventeur de la planche à roulettes ! (Pour canards, cela va sans dire... décidément, si l'on part dans les "Canards enchaînés", aujourd'hui on n'est pas au bout du canular - ou de la cane ouh là !). Voyez plutôt :
Une planche des aventures de Tintin par Benjamin Rabier
Dommage qu'ils ne nous aient pas laissés voir la fin, pensons-nous... Nous devinons celle-ci cependant plus ou moins par le haut des dessins : Tintin repêche sa planche avec les canards collés dessus, et les traîne ainsi jusque chez lui.Mais, nous disons-nous ensuite, ce Tintin-là ne ressemble pas à celui d'Hergé ! Il est brun et plutôt râblé ! Et pourtant, si nous nous reportons au site consacré à Benjamin Rabier, nous verrons qu'il n'est pas toujours resté ainsi.
Tintin Lutin
En effet, à cette page nous retrouvons le personnage créé en partenariat avec Fred Isly et qu'il nomma "Tintin Lutin". La ressemblance se dessine un peu plus avec le premier héros de l'album consacré aux Soviets.
Tintin au Pays des Soviets
Mais en poursuivant notre enquête sur le site dédié, nous découvrirons bientôt le véritable ancêtre de Tintin, au plan de sa silhouette : n'est-ce pas plutôt celui-ci, le personnage qu'il nomma Onésime ? Qu'en dites-vous ?
Onésime, de Benjamin Rabier
Selon Christophe Gervais, journaliste de la NR, Hergé avait reçu un album des aventures du jeune Tintin de Benjamin Rabier alors qu'il avait 12 ou 13 ans, et serait tombé amoureux de ce dessin simple et humoristique dont il se serait par la suite inspiré :
« Rabier a inspiré Hergé, qui, en 1929, à l'occasion de la sortie de son premier album, a redonné vie à ce personnage qui a marqué son enfance. »
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De Patoruzu à Astérix en passant par Oumpah-Pah
De la même façon nous découvrons qu'Uderzo a été marqué par la lecture d'une bande dessinée argentine signée Dante Qinterno, et plus particulièrement par son personnage haut en couleurs : Patoruzu, un indien, souvent accompagné de son frère Upa.
Voir ici, les "Patoruzadas"
Justement, avant de créer Astérix notre célèbre illustrateur avait commencé une série intitulée "Oumpah-Pah le Peau-Rouge", dont le héros ressemblait beaucoup à Patoruzu - mis à part le gros nez qu'à ce moment Uderzo avait préféré retroussé !*****
De "Tintin" au "P'tit Hugo"
Enfin, je ne puis m'empêcher de vous rappeler à cette occasion les Aventures du P'tit Hugo, personnage créé par Desloges et Jourdan pour ressusciter le "Tintin" berrichon de Benjamin Rabier, et dont j'ai déjà fait l'éloge à cette page...
De quoi rêver encore un peu à des temps révolus... et que l'on ne demande qu'à ressusciter !
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Comme je vous le disais ici, la troisième symphonie de Ropartz était délaissée par rapport aux quatre autres qui avaient fait l'objet d'enregistrements récents sur CD, probablement à cause de son ampleur et surtout de l'ampleur des moyens qu'elle nécessite.Or, voici que mon voeu entre temps a été exaucé !! En effet Jean-Yves Ossonce, avec l'Orchestre symphonique de Région Centre Tours, a réalisé cet important défi et semble-t-il, avec bonheur.
Sorti tout récemment (fin octobre) sous le label Timpani, comme les précédents enregistrements de Ropartz et juste après une audacieuse reprise d'Aucassin et Nicolette du compositeur breton méconnu Paul Le Flem, ce disque est offert à un prix plus attractif chez Amazon qu'à la Fnac, où en revanche on a la chance de pouvoir en apprécier la teneur : en effet si vous vous reportez à ce second lien, vous pourrez découvrir comme je l'ai fait quelques extraits de chaque mouvement de l'oeuvre, et apprécier ce qui est vraiment une qualité, la compréhension aisée que l'on a enfin du texte, tant avec les chœurs qu'avec les solistes !
Jean-Yves Ossonce a également enregistré les 4 symphonies de Magnard (voir ici), ce qui en fait le digne successeur de Michel Plasson en ce qui concerne la défense de la musique française du XXe siècle.
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Depuis quelque temps je prends des images d'automne... Chaque jour, quel que soit le temps, les images m'interpellent ; comme si l'automne n'avait jamais été aussi beau que cette année !
Un arbre jaune, un rouge sous le ciel bleu...
Les mêmes sous le ciel gris, avec des touches de vert... Que de couleurs, et quelle lumière dans ce flamboiement !
Et pourtant les autres derrière sont de plus en plus verts : voici les deux derniers vus de plus près.
Allez comprendre ! Car les espèces ne semblent pas différentes. Et tout est à l'avenant, comme je vous le montrais il y a quelque temps dans un récent article. Voyez ce que sont devenus ces arbres : les jeunes fleurs côtoient les dernières feuilles mortes. (Mais je ne sais ce que signifie cette timbale accrochée à une branche).
Mystère de la vie ! Et surtout d'un printemps trop sec suivi d'un été trop humide et d'un automne trop doux...La Tour Blanche à Issoudun, vue depuis la gare
Dans les villes les architectes paysagers se sont ingéniés à disposer les essences à la fois en fonction de leur forme, mais aussi de leurs couleurs en automne... Ainsi se promener en ville devient un régal pour les yeux.
Issoudun, la Place du 10 juin 1944
Les petits platanes (malheureusement ici photographiés avec un téléphone portable) forment une symphonie de couleurs particulièrement délicieuse.
Dans les jardins les cerisiers prennent des couleurs enchanteresses, avant de lâcher au sol des jonchées de feuilles mordorées.
Et en s'éloignant peu à peu sur la route les jardins sont de plus en plus resplendissants.Un rayon de soleil et tout devient éblouissant ! En effet celui-ci descend peu à peu sur son axe de manière à frapper comme un véritable projecteur de chaleur et de joie.
Mais laissons ces images qui déjà datent, puisqu'elles ont été prises à la fin du mois d'octobre...J'enchaîne sur des images plus récentes, mais dans un autre article, pour la clarté.
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Depuis la Toussaint, le jaunissement des feuilles et leur chute s'accélèrent.
De magnifiques couchants enluminent le paysage.
Notez que ce n'est pas l'arbre le plus rouge qui a perdu ses feuilles le plus vite !
De magnifiques rayons de soleil surgissent dans le ciel tourmenté, offrant des tons d'or sur métal à faire pâlir plus d'un artiste-peintre...
Oui, quel prodigieux poète, que notre soleil... !- Mais bon, partons faire une promenade en forêt.
Il ne fait pas beau - le temps est même pluvieux - et pourtant, à l'instar de la neige dont la blancheur éblouit, l'or des feuilles offre lui-même sa lumière.
Le sous-bois et son tapis... Je n'ai pas résisté au plaisir de vous offrir cette photo en plus grand - vous pouvez cliquer pour l'agrandir.
Mais bientôt le paysage se diversifie, et l'apparition de résineux offre ses contrastes de lumière.
Nous approchons du cœur de la forêt, les essences sont de plus en plus variées (cette photo aussi peut être agrandie).Carrefour de la Croix Blanche, forêt de Chœurs-Bommiers
En voici le plus vaste carrefour, au sommet d'une petite colline : six routes s'y rejoignent. (Cette photo aussi peut être agrandie).
Mais bientôt nous découvrons qu'une chasse à courre vient d'avoir lieu ici ; des gens y viennent chaque année de Vierzon. Dieu merci plus un bruit, nulle trace de chiens : seulement des chevaux que l'on fait remonter dans les camions...
Courir à cheval dans les bois, oui, ce doit être agréable ! Mais il est évident que beaucoup le font sans pour autant chasser ni s'accompagner de meutes hurlantes.
Celui-ci a la queue bien coupée et un joli palefrenier. Oui, c'est un monde un peu particulier ; les arbres alentours en sont tout noircis de honte.
Poursuivant notre chemin, un ami me montre sur les talus des passages de bêtes : celles-ci traversent l'allée sur laquelle nous marchons et poursuivent leur route de l'autre côté par un petit sentier frayé de façon identique.
Voici donc la sortie, juste en face ; mais cette fois elle est double ! Il y a le choix, même si mon compagnon affirme que les animaux empruntent "toujours le même chemin". Au fond, l'un n'empêche pas l'autre...
Pour finir la promenade nous retrouverons notre tapis d'or, plus lumineux que jamais.
Il couvre totalement le ruisseau... Ce qui n'empêchera pas les bêtes de boire ; et j'aurais bien aimé les y rencontrer, le museau tout barbouillé de feuilles d'or.
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Où donc est prise cette image,
Où l'on voit un chat peint au mur
D'une boulangerie bien sage
Face au palais de la lecture ?
Où donc se dresse cette proue
À la crinière de cheval
Près d'un xylophone debout
Et de bateaux dans un canal ?
Où donc ai-je vu cette porte
Qui débouche de nulle part,
Sans marches pour que l'on en sorte
Au milieu d'un vieux mur sans fard ?
... Et où se trouve ce vieux pont
Détruit lors d'une ancienne guerre ?
Chaque photographie répond
Et les quatrains à leur manière.
Réponse ici
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