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    M MUGU~12

     


        Il a fallu tout l'art des horticulteurs pour nous trouver du muguet en ce premier mai : la floraison en est déjà totalement achevée...

        Mais ceux qui furent heureux, ce furent nos animaux en peluche : ils  s'offrirent une bonne douche et un bain de soleil !

     

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  •      C'est avec émotion que je viens de trouver sur le blog de Russalka, Entrevoies-nues, une évocation du dernier air de Sapho, l'Opéra de Charles Gounod. Comme l'explique Russalka, la légende suivant laquelle la poétesse Sapho se serait jetée du haut d'une falaise à cause d'un amour non partagé pour un beau jeune homme nommé Phaon semble découler d'un amalgame effectué tardivement entre elle et une autre femme du même nom. En effet, la "Sappho" que j'ai abondamment évoquée sur ce blog semble avoir eu un caractère assez trempé et avoir vécu relativement âgée, si l'on en croit les quelques bribes de textes qui nous sont parvenus d'elle.

     

    Sapho-toileLes derniers moments de Sapho, toile exposée au Salon de 1901.
    (Cliché Roger-Viollet)

     

        Cependant ce thème de l'amour malheureux est si romantique, que si l'on y ajoute une harpe à laquelle la jeune femme se confie, on a le cocktail parfait pour obtenir une oeuvre des plus émouvantes. Et si j'avouerai n'avoir jamais écouté l'Opéra dans son entier, par contre je peux affirmer que cette scène finale compte parmi les chefs d'oeuvre de notre compositeur (il ne faut pas oublier que ces pages furent écrites pour ces mêmes personnes, qui aujourd'hui écoutent Patrick Fiori dans "Notre-Dame de Paris", ou Céline Dion dans "S'il suffisait qu'on s'aime" ! Au XIXe siècle il n'y avait ni disques, ni vidéo, l'Opéra était donc très fréquenté).

     

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       Pour compléter la liste très sérieuse d'interprétations donnée par notre amie, je voulais ajouter celle produite par le Nouvel Orchestre Philharmonique de Radio-France avec  les chœurs de Radio-France sous la direction de Sylvain Cambreling en 1979 : c'est en effet ma préférée. On la trouve en disque ici, et l'interprète absolument fabuleuse de Sapho est Katherine Ciesinski. A la différence des cantatrices citées par Russalka, elle joint à une grande sensibilité musicale une voix onctueuse et "lyrique" - épithète qui pour moi signifie une certaine jeunesse d'aspect, à l'opposé des "grandes voix dramatiques" que l'on peut entendre par exemple avec Régine Crespin.

       Malheureusement l'enregistrement que je vous en propose est saisi sur France Musique au moment de sa diffusion (soit 1979), si bien qu'il est à la fois un peu vieilli et en mono. Je regrette par exemple que l'on ne perçoive pratiquement plus les arpèges de la harpe dont Sapho s'accompagne au début de chaque couplet (vous les entendrez mieux en vous rendant sur le site de Russalka à travers les enregistrements qu'elle propose) ; et par ailleurs au début du 1er couplet (après "dans les tristes jours"...) il y a un problème d'entraînement apparemment qui fait légèrement détoner l'enregistrement, ce dont je suis désolée.

         Par contre je n'ai pas pu m'empêcher de vous laisser les applaudissements à la fin, pour vous montrer combien la cantatrice avait su émouvoir son public...

     

     

    En voici les paroles :

     

    Ô ma lyre immortelle,

    Qui dans les tristes jours,

    À tous mes maux fidèle

    Me consolais toujours,

    En vain ton doux murmure

    Veut m’aider à souffrir ;

    Non, tu ne peux guérir

    Ma dernière blessure !

    Ma blessure est au cœur :

    Seul le trépas peut finir ma douleur.

    (Ma douleur...)

     

    Adieu, Flambeau du monde,

    Descends au sein des flots ;

    Moi je descends sous l’onde

    Dans l’éternel repos.

    Le jour qui doit éclore,

    Phaon, luira pour toi

    Et sans penser à moi

    Tu reverras l’aurore...

    Ouvre-toi, gouffre amer !

    Je vais dormir pour toujours dans la mer.

    (Dans la mer...)

     

    (Puis reprise des deux derniers vers).

     
     

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        Voici un nouveau poème tiré du recueil publié ci-contre (Renaître, aux éditions Stellamaris), et que je n'avais pas encore édité sur ce blog. Il est extrait de la série "Labyrinthes et Flammes".

     

    Incarnation-Maillard

    Dessin de moi représentant l'Incarnation

     

     

    Mon cœur s’épanche à flots

    Comme la gorge de l’Agneau Pascal

    Immolé

    C’est entre mes deux bras une blessure étrange

    Au grondement profond

    Comme l’appel des gouffres refluant de la mer

    Au creux des grottes sombres

     

    Écoutez écoutez

    N’est-ce pas Dieu qui parle

    Comme pour Moïse au désert

    Jaillit la Source du Rocher

    Quel drôle de langage

    Non plus le Verbe mais le Flux

    Mais le Sang épanché de la Mort au Calvaire

     

    Et Dieu dit

    Mon Enfant

    Je ne t’ai pas abandonné

     

    Voici pourquoi je t’ai quitté

    C’est pour tirer de toi ton Ame ensevelie

    Et qu’elle resplendisse

     

     

     

     

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       Voici encore un poème extrait de "Labyrinthes et flammes" et publié dans le recueil ci-contre "Renaître". À cette époque j'étudiais l'inconscient.
     
     
     



    La musique que j’entends sort de moi
    La voix que j’ai cru émettre n’est pas mienne
    C’est une voix étrangère qui me surprend
    Le monde se déroule comme une écharpe de soie au soleil
    Parure étincelante que j’admire
    Mais si je promène mes regards
    Je n’échappe plus au labyrinthe interminable
    Un miroir me terrifie
    Car ce n’est pas moi-même qu’il réfléchit
    - Où suis-je donc
    Si mon image n’est pas moi-même ?
    Corps égaré
    Visage hagard
    Mouvement dysharmonieux
    Quelle étrangeté…
    J’étends mes membres comme des antennes
    A travers un univers aquatique
    Et je nage
    Attentive aux alentours
    Le vrombissement de mes oreilles me renseigne
    Sur le mouvement de rotation perpétuelle dans lequel je suis incluse

    Moi aussi je tourne !


    (écrit en 1977)

     
     
     
     

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       Voici un autre poème publié dans "Labyrinthes et Flammes", extrait du recueil ci-contre nouvellement paru, et encore jamais produit sur ce blog. Il est écrit en acrostiche. En effet je suis une incorrigible fantaisiste qui ai toujours privilégié la variété des styles, et dans ce recueil, de multiples styles coexistent... Vous le verrez, c'était fonction de mon humeur et du contenu du poème.

     

     

    A nneau couleur de lune immobile à mon bras

    N e serais-tu l’Enfer descendu me sourire

    G résille sur ma chair je te suis sans mot dire

    E t pourtant l’Autre est là Jamais tu ne m’auras

     

     

    ange-sombre.jpg

     
     
     

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