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Il était une fois un gros bourdon qui s'était fourvoyé dans une véranda. Une petite véranda tout habillée de vitres comme il se doit, et dont la porte d'entrée ne s'appliquait pas tout à fait au bord vitré, si bien qu'en voulant ressortir immanquablement il allait se coincer derrière la porte. Et désespérément, il bourdonnait, il bourdonnait en se tapant dans les carreaux, jusqu'à ameuter le petit garçon de la maison.
Le voyant ainsi perdu, le petit garçon voulut l'aider. Mais plus il tentait, à l'aide d'un morceau de carton, de le repousser en arrière pour le ramener vers l'ouverture de la porte, et plus le bourdon s'énervait et fonçait se cacher dans les anfractuosités des stores levés.
Le petit garçon comprit que le bourdon avait peur et ne savait pas qu'on voulait l'aider. Il attendit un moment que le bourdon se soit apaisé et ait reculé de lui-même.
Puis il apporta un torchon de cuisine, et tout doucement l'approcha de l'animal. Celui-ci, attiré peut-être par l'odeur, s'y posa. Alors très délicatement, le petit garçon emporta le torchon à l'extérieur de la véranda, le leva bien haut... et le bourdon s'envola, libéré, vers le ciel !
Cette histoire doit nous rappeler que nous aussi, souvent, sommes dans la situation de ce bourdon. Sans le savoir, nous nous engageons sur des terrains dangereux, et croyons que "tout se ligue contre nous" pour nous empêcher de faire ce que nous voulons. Nous trépignons de ne pouvoir poursuivre dans la voie choisie... Jusqu'au jour où nous découvrons (peut-être ne l'avons-nous pas encore découvert !) que non pas "tout", mais simplement "quelqu'un" était là pour nous guider, qui voyait beaucoup plus loin et beaucoup plus clair que nous.
Ce "quelqu'un", chacun le nomme comme il veut. Peu importe puisque, de même qu'avec notre conscience plus développée nous sommes à même de venir en aide à de plus petits, de même il existe une Conscience infiniment plus vaste que la nôtre qui veille sur nous et qui nous guide.
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Femme à la cithare.
Extrait de la décoration d'un vase représentant "Apollon et les Muses".Sappho, même si ses amours étaient compliquées, était maman.
Voici la traduction d'un joli extrait de poème écrit à l'intention de sa petite fille, à qui elle avait donné le nom de sa propre mère : Cléis.
Je possède une belle enfant,
Un vrai trésor en fleur, ma Cléis adorée ;
Je ne la cèderais pas même
Pour toute la Lydie !
Traduction de © Martine Maillard
Comme vous le savez, nous n'avons retrouvé aucun manuscrit original de Sappho et ne la connaissons que par les citations qu'en ont faites des auteurs ultérieurs. Le fragment traduit ici provient d'une citation faite par le grammairien Héphestion dans son Manuel de métrique au chapitre XV (paragraphes 18 et 19).
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Le ciel a changé
Le soleil nous fait risette
Entre deux ondées
Dans le champ voisin,
Ces deux lièvres batifolent :
Ils sont amoureux !
Laissons-les courir :
Les pétales pour leurs noces
Sont déjà tombés...
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Un vendredi
Jour du poisson
Voilà pardi
Un polisson
Premier avril
Ce poisson-ci
Est un péril
Criez merci
Les poissons-chats
Les poissons-scies
Font leurs ébats
En autarcie
Dans les étangs
Et dans les mares
Chacun s'étend
Beau tintamarre
Laissons-les rire
Et clapoter
Dans leur délire
En liberté
Pas de pêcheur
Et pas de blague
Douce fraîcheur
Entre les vagues
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