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    Cette modeste veilleuse, pour  accompagner tous ceux qui ce soir prient pour Laetitia.

     

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    « Je suis la Vérité et la Voix !

     

    Vois de mes mains l’éclat insoutenable !

    Regarde ! Regarde !

    Et Me reconnais-tu ?

    C’est moi que tu suivis jadis

    Par les chemins poudreux,

    C’est moi dont tu suivis la Voix,

    Fascinée, incrédule.

    Car ce que tu voyais,

    Ce que tu entendais alors,

    Ce n’était pas vraiment la Vérité !

    Ce n’était qu’apparence,

    Pour les enfants qui ont besoin d’images.

     

    Bientôt tu n’entendis plus rien,

    Tu n’aperçus plus rien,

    Et tu me crus perdu.

    Où est-il donc passé,

    Celui qui me promettait tout ?

    Disais-tu ; il ne m’a rien laissé !...

    Et cependant, écoute !

    Écoute cette rumeur,

    Écoute cette tempête,

    Ouvre tes yeux cachés !

    Tu trembles ! Tu ne vois rien,

    Parce que tu ne sais pas où il faut regarder.

     

    Ose enfin soulever les voiles de ton cœur,

    Là où tu dors depuis toujours,

    Dans la paresse de l’animal enfoui…

    Tu entendras craquer la mort,

    Comme la glace qui dégèle,

    Tu entendras gronder la nuit ;

    Écoute mon Silence !

    Dans cette flamme qui t’aveugle,

    Je Suis, Moi, le Ressuscité,

    La Voix impérieuse élevée du Silence

    Après l’éclatement du monde.

     

    Regarde autour de toi :

    Il n’y reste plus rien… Tous t’ont quittée !

    Et tu cherches ma Voix,

    Tu cherches mon Éclat ?

    Mais cette Voix est tienne, et cet Éclat aussi !

    Il y a si longtemps que je t’ai tout donné !...

    Ah ! Pourquoi ne m’as-tu jamais vu,

    Pourquoi as-tu scellé ton corps,

    Et banni de ton cœur la mémoire de moi ?

    Je suis Ta Vérité, et tu ne peux m’éteindre !

    Aussi t’ai-je brisée,

    Jetée dans la tourmente et consumée,

    Afin qu’en ces décombres tu me reconnaisses

    Unique en toi.

    Car Je Règne à jamais, et je ne connais point d’obstacle ! »

     

     

    Oh ! Silencieuse et pure,

    Mon âme intacte et neuve

    Brillait comme un anneau

    Quand la mer reflua…

     

     

     

    Créativité-Martine Maillard

     

     

    Ce poème extrait de "Labyrinthes et flammes",  fut écrit un jour où, revenant à mon immeuble parisien je trouvai celui-ci en flammes et cerné par les pompiers. Après une demi-journée d'angoisse je retrouvai mes manuscrits (et mes affaires) trempés d'eau mais sans dommage.

    Il contient aussi une variation autour du mot "Voix" parce qu'à l'époque j'étudiais le chant et craignais de ne pouvoir me faire entendre, celle-ci étant trop fragile...

     

     

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  • (Un acrostiche ancien retrouvé)

     

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    P leure enfin les secrets que tu as oubliés

    A ustère vagabonde au long manteau d'hiver

    U n rêve en tes cheveux s'était éparpillé

    L e voici tout meurtri à tes pieds découvert

    E t tu le fuis ainsi qu'un enfant renié

     

     

     

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         Pour faire écho au beau poème de Stellamaris "Dans le silence du soir", je veux rappeler ici un  autre poème qui lui ressemble un peu, mais en allemand : "Beim Schlafengehen" ("A l'heure d'aller dormir") de Hermann Hesse (1877-1962).

         Cette poésie de la nature et de la nuit, si magnifiquement ressentie par les auteurs germaniques depuis l'époque romantique,  atteint là une force contemplative presque mystique qui séduisit le grand compositeur Richard Strauss, son contemporain (1864-1949). Celui-ci en fit une mélodie accompagnée à l'orchestre, vers la fin de sa vie, qui est l'un de ses chefs d'oeuvre (le 3e des "Quatre derniers lieder" composés en 1948).

     

         Je vous propose de l'écouter dans l'interprétation (ancienne : 1974) de Gundula Janowitz, avec l'orchestre philharmonique de Berlin dirigé par Herbert von Karajan, tout en parcourant le traduction que voici (elle est de moi... C'est très, très difficile à rendre finalement). Pour les germanophones, je note aussi l'allemand.

     

     

    Nun der Tag mich müd gemacht,                  Après la fatigue du jour

    soll mein sehnliches Verlangen                   J'aspire de tout mon être

    freundlich die gestirnte Nacht                  A accueillir la nuit étoilée

    Wie ein müdes Kind empfangen.                 Avec amitié, comme un enfant fatigué.

     

    Hände, lasst von allem Tun,                        Mes mains, abandonnez toute tâche,

    Stirn, vergisst du alles Denken                  Mon front, oublie toute pensée,

    Alle meine Sinne nun                                 Tous mes sens désormais

    wollen sich in Schlummer senken.                Veulent plonger dans le sommeil.

     

    Und die Seele unbewacht                          Alors mon âme libérée

    will in freien Flügen schweben,                  Pourra s'envoler et planer

    um in Zauberkreis der Nacht                    Pour, dans le cercle magique de la nuit,

    tief und tausendfach zu leben.                  Vivre d'une vie profonde et multipliée.

     

     

      Après les deux premières strophes écoutez bien, d'abord au violon solo, puis à la voix, l'évocation de l'âme qui s'envole, qui plane, puis qui se confond à l'âme universelle, pour y vivre (dernier mot). Il ne faut pas oublier qu'à cette époque l'influence Nietzschéenne avait conduit beaucoup d'intellectuels allemands à s'intéresser au bouddhisme (Hermann Hesse signa son roman Siddharta en 1922), d'où dans ce texte  la présence très sensible d'une connaissance de la méditation transcendantale. 

     

     

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    Issoudun-Champs d'Amour

    Issoudun : le Parc des Champs d'Amour, 7 février 2011.

     

      

    Un éclair de soleil a déchiré la brume

    Où durant tant de jours nous avons soupiré ;

    Soudain s'ouvre un chemin menant vers la forêt,

    Balayant tout à coup le rideau d'amertume !

     

    Sommes-nous bien en ville au milieu du bitume ?

    Ces beaux arbres plantés sur des champs labourés,

    Ces tertres enchanteurs aux abris retirés,

    Tout cela n'est qu'un parc où le rêve s'enfume...

     

    Un rayon de lumière, et tout est transformé !

    Des feuillages épais glisse une ombre soyeuse

    Que parcourt un instant notre regard charmé ;

     

    La blondeur de l'azur coule, silencieuse,

    Nous laissant entrevoir des lointains embaumés...

    C'est février qui dort, douceur délicieuse.

     
     
     
     

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