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Je m'aperçois aujourd'hui que sur cinq poèmes écrits lors d'un voyage en Grèce, je n'en ai publié que quatre. Voici donc le cinquième pour corriger cette erreur. Il a été composé sur le site de Delphes, alors que m'aventurant dans la faille des Phaedriades, ces deux montagnes jumelles posées derrière la Fontaine de Castalie (où les pèlerins venaient faire leurs ablutions avant d'entrer dans le sanctuaire), je découvris une roche d'une rose charnel présentant à son sommet les frisotis d'une végétation estivale, ouverte vers le dôme du Parnasse... Me sachant au centre du monde, cela m'emporta dans un rêve cosmique.La Fontaine de Castalie, carte postale acquise sur place.
La faille béante
Ouvre au grand jour
Sa fissure ébouriffée…
Au fond de quel abîme suis-je tombée ?
En contrebas l’eau coule,
Fraîche et lustrale,
Entre les saints arbustes ;
Ici le roc abrupt m’encercle.
J’ai tant grimpé,
Les pieds nus,
Sur les roches lisses rosées,
Qu’un vertige me saisit :
C’est la monumentale entrée
Du giron de la Terre,
Par où le Feu Divin
S’engouffre pour nous susciter.
Ici la Sybille a mugi,
La Pythie a frémi,
La Terre a grondé
Jusqu’en ses profondeurs…
Comme je suis petite
Contre les parois incarnat
De ce goulet tendu
Vers le majestueux Parnasse !
Photo personnelle
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Chers amis,
Vous êtes maintenant habitués à une certaine instabilité dans le design de ce blog, depuis mon "dérapage" de début décembre.
Eh bien, bonne nouvelle ! Du moins je l'espère : je crois avoir récupéré l'ancien design.
Mais pour le remettre en place il va me falloir encore tâtonner grave...Alors si vous retrouvez cette page sens dessus-dessous, ne vous en étonnez pas !!
À force je vais bien finir par y arriver...
Création d'un blogueur qui signe "A.P.", dans sa "période Picasso"
(Blog du "chat noir bohémien")
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L’ombre fuit devant moi avec ses traînées bleues,
Ses îles de lumière en dérive dans l’air…
Je vois encore tes yeux qui m’implorent et qui pleurent,
Qui boivent dans les miens la rosée de mon cœur.
Tu es la fleur bénie à l’orée de ma vie,
Accrochée à la rive ainsi qu’un coquillage,
Et ton parfum m’enivre et me pousse en avant
Comme un vent de vigueur déployé pour ma soif.
Petite âme précieuse endormie loin de moi,
Que la nuit te réchauffe et te dise tout bas
Tout ce que je voudrais te glisser à l’oreille :
Tous les secrets d’amour de l’univers complice,
Les promesses à venir que murmurent les ombres,
Le doux chant des étoiles, et l’appel clair du jour…
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La nuit s’étend noire et glacée
Serrant de toute sa hauteur
Le jardin figé sous le gel
Et les toits luisant faiblementPâle lueur enfin parue
Tu luttes dans les froids brouillards
Rien ne semble vouloir céder
De cette opacité sans fondEt la journée suit trépidante
Il faut courir courir sans cesse
Pas de repos pas de répit
Mais le soleil rit tout à coupMon seul repos c’est ta lumière
Ma respiration ton sourire
Mais déjà sonne la pendule
Et mon après-midi basculeDéjà l’ombre reprend ses droits
Encore enfui le temps de vivre
La lune fixe un regard froid
Sur la nature ivre de givre
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Je viens de faire une découverte !
Pas trop tôt, diront peut-être certains...
Mais voyons si vous aviez remarqué (ou appris ?).J'ai pourtant fait de l'astronomie étant plus jeune. J'ai aussi étudié l'astrologie ; mais cela, c'est autre chose.
Hier, c'était la Pleine Lune. Le soleil était dans le Verseau, tout au début.
Et comme un brave soleil d'hiver, il se levait très loin au sud, pour se traîner lamentablement au ras de l'horizon (oh ! j'exagère juste un peu, oui, oui, nous sommes presque à un mois du solstice), jusqu'à un autre point de l'horizon sud pour s'y coucher quelques heures plus tard (d'accord ! d'accord : neuf heures plus tard...).Et la lune, me suis-je dit : comment peut-elle tenir du coucher de ce soleil frileux jusqu'à son lever tardif du lendemain, soit quinze heures dans le ciel ? Forcément elle n'emprunte pas le même chemin... Le sacro-saint équateur céleste qui est si bas le jour est donc à son plus haut point l'hiver ?
Je me gratte la tête, me représente une orange penchée qui tourne devant une ampoule... Mais oui, aucune erreur, pour Madame la Princesse qui elle, est dans le Lion s'il vous plaît, eh bien c'est l'été !! Et démonstration oblige : je regarde le ciel, et que vois-je ? La coquine s'est levée plein nord ! Et bien sûr elle va passer royalement au zénith par-dessus nos têtes pelotonnées sous nos couettes, se pavaner longuement dans les hauteurs du firmament, pour se coucher grassement, quand tout le monde aura repris le boulot, plein nord ! (nord-ouest, disons...)
Ainsi, hiver comme été, le soleil et la lune n'empruntent jamais le même parcours dans le ciel par rapport à nous, se levant et se couchant à des points totalement divergents, montant haut dans le ciel lorsque l'autre est bas, et vice-versa... Ils sont vraiment l'inverse l'un de l'autre.
Quand je vous disais que nous vivons sur une planète stupéfiante ! A tel point qu'aucune planète similaire ne me paraît susceptible d'être trouvée où que ce soit dans l'univers. Notamment pour des raisons métaphysiques : car outre ce fait notre planète est aussi le lieu du règne de la dualité en toutes choses ! Et si nous ajoutons que, vus d'ici, la lune et le soleil apparaissent rigoureusement de même dimension alors que l'un crée la lumière et l'autre la reflète, ce qui entraîne mille significations symboliques, eh bien le monde qui nous entoure nous apparaît bientôt comme un Livre dans lequel nous n'avons plus qu'à lire pour comprendre que nous ne sommes pas ici par hasard, et qu'il cache un secret fantastique... !
(Une rose, peut-être ? Avec un Prince, sur une étoile ?)
Image empruntée au site "Au jardin".
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