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Chers amis,Voici bien longtemps que je n'ai rien posté sur ce blog... Après le voyage (impossible de trouver un réseau internet, et pas de temps pour chercher un cyberespace !) réception de la famille, puis reprise de diverses tâches en retard...
Pour vous faire patienter, je vous donne un aperçu de ces quelques jours, avec cette question (à laquelle ceux qui me lisent couramment n'auront pas de mal à répondre !) : où cela peut-il bien être pris ? (cliquez pour agrandir).
Ils ne sont pas beaux, mes petits-fils ?
Mais quels intrépides ! Le grand s'est mis à escalader ces rochers, le petit a suivi malgré nos cris... Le grand a plongé dans le bassin pour le traverser de part en part, le petit a suivi en patouillant avec ses brassards. Et moi, je courais de l'un à l'autre pour veiller au grain, comme une grosse poule derrière ses petits poussins... De l'exercice !! Heureusement qu'ils sont gentils comme tout et d'une agilité incroyable. (à suivre...)
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Pour répondre à ma question d'hier (sur laquelle vous avez été généralement peu loquaces !), cette ravissante photo a été prise à PORT-MOGUER, une plage particulièrement belle et préservée des environs de Plouha, dans les Côtes d'Armor : à marée haute le littoral dessine un bassin séduisant dans lequel il fait bon nager et même plonger. Mais évidemment il vaut mieux pour cela être suffisamment développé au plan musculaire et avoir une bonne expérience de la natation (allusion aux excentricités incroyables sans cesse tentées par l'aîné de mes petits-fils qui, malgré nos cris, était immédiatement suivi de son cadet).
Le bassin de Port-Moguer à marée haute.
Et voici le même lieu photographié par moi-même sous un autre angle à partir de l'ancienne digue du port à marée moins haute (avec une vue vers le petit port pittoresque de la presqu'île de Gwin Segal, au fond) :
Vous remarquez qu'en Côtes d'Armor (et notamment en baie de Saint-Brieuc) il fait toujours chaud et doux, avec des marées des plus agréables et un paysage prestigieux... les galets que vous voyez au niveau du port sont compensés sur le côté droit par une chaussée de béton (visible à l'image de l'article précédent) qui mène à une magnifique plage de sable fin, ferme pour les châteaux à construire.
Enfin voici un plan vous permettant de situer ce petit paradis :
Pour terminer, je vous invite à relire le poème que j'ai écrit sur Port-Moguer il y a cinq ans, déjà : eh oui ! Ce blog a plus de cinq ans ! C'est ici.
Vous pouvez également trouver d'autres allusions ailleurs... J'ai déjà tant parlé de cette région, et particulièrement de ce lieu sur ce blog ! Mais il y a toujours à en dire, et je n'ai pas dit mon dernier mot.
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En attendant d'écrire à nouveau, je vous livre ici un magnifique poème méconnu d'Emile Verhaeren, tiré de son recueil "La multiple splendeur".
Comme vous et moi, c'était un mystique ...
L'arbre
Tout seul,
Que le berce l'été, que l'agite l'hiver,
Que son tronc soit givré ou son branchage vert,
Toujours, au long des jours de tendresse ou de haine,
Il impose sa vie énorme et souveraine
Aux plaines.Il voit les mêmes champs depuis cent et cent ans
Et les mêmes labours et les mêmes semailles ;
Les yeux aujourd'hui morts, les yeux
Des aïeules et des aïeux
Ont regardé, maille après maille,
Se nouer son écorce et ses rudes rameaux.
Il présidait tranquille et fort à leurs travaux ;
Son pied velu leur ménageait un lit de mousse ;
Il abritait leur sieste à l'heure de midi
Et son ombre fut douce
À ceux de leurs enfants qui s'aimèrent jadis.Dès le matin, dans les villages,
D'après qu'il chante ou pleure, on augure du temps ;
Il est dans le secret des violents nuages
Et du soleil qui boude aux horizons latents ;
Il est tout le passé debout sur les champs tristes,
Mais quels que soient les souvenirs
Qui, dans son bois, persistent,
Dès que janvier vient de finir
Et que la sève, en son vieux tronc, s'épanche,
Avec tous ses bourgeons, avec toutes ses branches,
- Lèvres folles et bras tordus -
Il jette un cri immensément tendu
Vers l'avenir.Alors, avec des rais de pluie et de lumière,
Il frôle les bourgeons de ses feuilles premières,
Il contracte ses nœuds, il lisse ses rameaux ;
Il assaille le ciel, d'un front toujours plus haut ;
Il projette si loin ses poreuses racines
Qu'il épuise la mare et les terres voisines
Et que parfois il s'arrête, comme étonné
De son travail muet, profond et acharné.Mais pour s'épanouir et régner dans sa force,
Ô les luttes qu'il lui fallut subir, l'hiver !
Glaives du vent à travers son écorce.
Cris d'ouragan, rages de l'air,
Givres pareils à quelque âpre limaille,
Toute la haine et toute la bataille,
Et les grêles de l'Est et les neiges du Nord,
Et le gel morne et blanc dont la dent mord,
Jusqu'à l'aubier, l'ample écheveau des fibres,
Tout lui fut mal qui tord, douleur qui vibre,
Sans que jamais pourtant
Un seul instant
Se ralentît son énergie
À fermement vouloir que sa vie élargie
Fût plus belle, à chaque printemps.En octobre, quand l'or triomphe en son feuillage,
Mes pas larges encore, quoique lourds et lassés,
Souvent ont dirigé leur long pèlerinage
Vers cet arbre d'automne et de vent traversé.
Comme un géant brasier de feuilles et de flammes,
Il se dressait, superbement, sous le ciel bleu,
Il semblait habité par un million d'âmes
Qui doucement chantaient en son branchage creux.
J'allais vers lui les yeux emplis par la lumière,
Je le touchais, avec mes doigts, avec mes mains,
Je le sentais bouger jusqu'au fond de la terre
D'après un mouvement énorme et surhumain ;
Et j'appuyais sur lui ma poitrine brutale,
Avec un tel amour, une telle ferveur,
Que son rythme profond et sa force totale
Passaient en moi et pénétraient jusqu'à mon cœur.Alors, j'étais mêlé à sa belle vie ample ;
Je me sentais puissant comme un de ses rameaux ;
Il se plantait, dans la splendeur, comme un exemple ;
J'aimais plus ardemment le sol, les bois, les eaux,
La plaine immense et nue où les nuages passent ;
J'étais armé de fermeté contre le sort,
Mes bras auraient voulu tenir en eux l'espace ;Mes muscles et mes nerfs rendaient léger mon corps
Et je criais : " La force est sainte.
Il faut que l'homme imprime son empreinte
Tranquillement, sur ses desseins hardis :
Elle est celle qui tient les clefs des paradis
Et dont le large poing en fait tourner les portes ".
Et je baisais le tronc noueux, éperdument,
Et quand le soir se détachait du firmament,
je me perdais, dans la campagne morte,
Marchant droit devant moi, vers n'importe où,
Avec des cris jaillis du fond de mon cœur fou.Emile Verhaeren
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Vue de la Baie de Bréhec par le versant de Plouha, sur la Pointe de la Tour
On marche vers la mer
Ici c'est la campagne
Et devant le grand large
L'évasion et l'envol
Aile blanche debout
Du bateau minuscule
Point blanc sur la corniche
De la pointe d'en face
Vous n'êtes rien auprès
De mon rêve présent
Je vole sur la mer
Je suis un cormoran
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