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Nous ne sommes pas les seuls à exhiber nos vieilles locos à vapeur. Il y a quelque temps, je vous montrais celle-ci, photographiée en gare de Paimpol où elle tracte avec vaillance les touristes dans le circuit intitulé" les Vapeurs du Trieux". C'est une Pacific, dont le schéma de roues (ooOOOo) se lit "231".
Voici maintenant une locomotive Mikado, reconnaissable à la disposition de ses roues selon le schéma : oOOOOo, c'est à dire 141 (voir ici l'article de Wikipédia : la ou les petites roues avant supportent l'essieu mobile, pour virer ; les grosses roues centrales portent les machines , la petite roue arrière porte la cabine de pilotage).
Elle été photographiée par ma fille Sylviane lors de son récent voyage au Japon.
J'en profite pour vous donner à relire mon poème à la mémoire d'Arthur Honegger, qui composa un mouvement symphonique en l'honneur de cette locomotive française - la Pacific 231.
PACIFIC 231À la mémoire d'Arthur Honegger
Souffle
Crache
Siffle
Grincement d’essieux
Lourde machine en marche
Tu pars pesante et tu martèles à coups de reins
Le sol des rails où tu t’ébranles
Monstre masse de ferrures énormes
Et tu pars et tu files et tu t’élances au long de la campagne
Et tu cours à travers les champs que tu dévoiles
De part et d’autre de tes flancs en bandes délirantes
Et tu files au vent tel un cheval au grand galop
Fendant le paysage en Reine que tu es
Et soudain tu te cabres
Arrêt Il faut stopper
Et voilà tu arrives
Une gare est là-bas
Il te faut enchaîner peu à peu tes essieux
Et tu lâches un grand jet
De vapeur jusqu’aux cieux
Et tu viens
Peu à peu
T’arrê-
Ter
Martine Maillard
Tous droits réservés
Et cette fois, une vidéo de Youtube que je trouve vraiment très bien faite ! J'adore les trains - surtout ceux d'autrefois, où l'on pouvait choisir sa place, se promener, regarder les rails filer vers l'arrière... D'ailleurs, enfant j'ai eu l'occasion de monter dans un "train à vapeur" (pas un "pour touristes" !) et j'en avais été très impressionnée.
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Île
Sans voiles
Sans horizons
Sans fenêtres
Aux lointains arrondis de roches volcaniques
Tu dors sur l’océan
Monstre marin repu de coraux écarlates
Et tu berces les flots
Dans tes bras ensablés
Où dorment les étoiles
Émergées de la mer
Et les petits oursins
Ventrus
Île aux palmes tordues
À la jungle touffue
Aux grottes incertaines
J’aimerais te connaître au hasard d’un voyage
Sur mon navire ailé
Le Rêve
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Comme chaque matin
Mulder chien cabotin
S'en va vers le jardin
Retrouver son béguin
C'est Fripouille la douce
Qui l'attend dans la mousse
Couchée entre les pousses
Et levant sa frimousse
Respirons tous les deux
Les alentours herbeux
Les insectes peureux
Fuient ton museau soyeux
Mais tiens une visite
C'est Nelson qui de suite
En trottinant bien vite
Arrive sur le site
Comme ça c'est impec
On est bien entre mecs
Les filles et leurs grands becs
Ça vaut pas un kopeck
Il m'a abandonnée
Moi qui m'étais donnée
Moi si affectionnée
Où ça m'a-t-il menée
Voyez ce prétentieux
Voyez cet oublieux
Allons fuyons ces lieux
Je veux fermer mes yeux
Deux canards font toilette
Et les deux autres guettent
Parmi eux je me jette
Priez pour moi pauvrette
Martine Maillard
2006
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Je me souviens encore
Des automnes brumeux
Où nous descendions l’avenue
Vers la ville
L'odeur de terre mouillée
Montait à notre front
Les marrons chutaient à nos pieds
Avec un son mat
Et nous les ramassions
Admirant leur peau bien cirée
Et leur tache de nacre
Ils glissaient sous nos doigts
Je les collectionnais
Comme d’autres les billes
L’air était vif
Nous portions nos cartables à la main
Tantôt à droite tantôt à gauche
Brinquebalant contre nos jambes
Jusqu’à l’arrêt du bus
Qui menait au château
Le lycée s’y trouvait
Une belle bâtisse entourée d’un grand parc
Avec des dépendances
Abritant toutes les classes
Du CP jusqu’au bac
L'ancien Lycée de filles de Fontainebleau, aujourd'hui reconverti en
"École des Mines": La façade
Pour entrer il fallait sonner à la poterne
Et le concierge ouvrait veillant depuis sa loge
On marchait dans la cour écrasant le gravier
Jusqu’à un escalier d’honneur
Qui menait vers le hall
De nos salles de classe
Les hautes et élégantes fenêtres
Regardaient vers le parc
Rempli de marronniers
Avec son mur d’enceinte
Tout gris
À cette époque l’école
Était loisir de princes
Vue du côté parc, où se faisaient les distributions de prix
en juin, mais aussi la gymnastique toute l'année
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