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Au seuil tout s'est éteint
O la paix des mirages
Et ce fut l'infini dans un poisson-sirène
Ce fut la conque rose à l'oreille ravie
A perte de regard le silence épandu
Un amour sans égal au fond du cœur briséLa Paix nous a saisis
Comme des malfaiteurs
Et tout s'est arrêté nos regards suspendus
Nos cheveux envolés notre sourire ému
O miracle soudain qui fais le jour nouveau
O l'amour sans égal au fond du cœur brisé
L'oubli a inondé
Le lit de notre cœur
C'est un fleuve éclatant maintenant que notre âme
Et l'amour sans égal nous élève sans fin
Éveillant des parfums des sons et des couleurs
Inépuisablement de notre cœur brisé
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Puisque nos voix s'épuisent à répéter ton nom
Et puisque la forêt reste muette et close
Envoyons nos légions de folie de fureur
Envoyons la lumière d'un immense brasier
La forêt s'ouvrira
La forêt ne veut pas te garder prisonnière
Elle prendra les hommes en ses replis secrets
Et t'ouvrira sa porte
Cela doit se produire
Il est même impossible que cela ne soit pasLe soleil percera les frondaisons serrées
Il ouvrira le cœur des geôliers endurcis
Et la paix des colombes enfin fera son nid
Dans son propre pays
La blanche Colombie
Alors qu'à cet instant
Il n'est qu'une colombe
Et c'est toi seule IngridEn illustration musicale, le thème du "Monde Perdu", de Michael Stearns
(production Hearts of Space, 1995)
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Connaissez-vous Nortine ? Non ? Alors je vous invite à lui rendre visite immédiatement... Vous serez étonné. Car si elle n'écrit pas souvent, c'est pour donner d'elle-même toujours le meilleur.
Et comme il s'agit d'acrostiches, je lui rends aujourd'hui cet hommage.
N octuelle beauté aux reflets irisés,
O bserves-tu la vie en clignant des paupières,
R égénérant les mots d'une vague guerrière ?
T u effleures l'abîme en un regard grisé,
I nsufflant la couleur aux formes imprécises,
N uançant les splendeurs de sentiments brisés,
E t dessinant la nuit auprès de l'aube assise...
Qu'elle me pardonne de lui avoir "emprunté" cette magnifique illustration de son poème "Voiles d'exil" :
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Cygnes sur le Cher
Sur le lac bleu
Là-bas, près de l'île,
Trois jeunes cygnes ont relevé leurs ailes,
Trois enfants-cygnes au plumage fané,
Adolescents trop sages auprès de leurs parents
Aux becs orange et aux yeux noirs...Sortez tout doucement,
Sans faire de bruit,
Jeunes cygnes couleur de l'œuf !
Le chasseur n'est pas loin...
Restez près de l'île natale
Aux herbes encore vertes,
Au coteau blond doré.Bientôt vous volerez
De vos ailes immenses,
Vous serez beaux et grands,
Aux longs yeux de velours,
Aussi calmes que l'eau
Que ternira l'automne,
Et chaque nuit pour les hommes
Vous chanterez.
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