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Un petit paradis en Creuse : les Gorges de la Sédelle.(vous pouvez agrandir la photo)Voici où cela se trouve : près de Crozant-les-ruines, une région aimée des peintres depuis que George Sand les y a attirés (elle avait une maison d'été non loin de là, à Gargilesse exactement).
Sur cette photo, on aperçoit, derrière les ruines du château de Crozant, le confluent de la Creuse et de la petite Creuse, prolongement de la Sédelle.
(Agrandissez l'image pour mieux voir !)
Sur cette photo aérienne, on voit mieux la situation : au pied du piton rocheux, la Creuse semble s'être d'abord trompée de chemin et être revenue sur ses pas en rencontrant la petite Sédelle, qui arrive en frais ruisseau. Ce bras égaré, c'est ce qu'on appelle "la petite Creuse".(Image tirée de Géoportail)
Dans les gorges que traverse la Sédelle avant de s'élargir à gauche du piton rocheux, on pêche la truite. La fraîcheur et le bruit gai des flots courant vers le moulin m'évoquent toujours les mélodies qui débutent "La Belle Meunière" de Schubert, particulièrement la seconde (Wohin ? en français : "Où m'en vais-je ?" écoutez ici ), ou encore la fameuse "Truite" (écoutez-la ici)...
(Cliquez pour agrandir)
Un peu de fraîcheur !
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(Dessin de Martine Maillard)
Vois ce grand cheval bleu qui d'un sabot rageur
A frappé la boue du chemin :
D'un coup d'aile puissant il fuit vers la lumière
Et va se confondre à l'azur.
O toi que j'adore, avec toi je veux franchir les nues !
Emporte-moi vers ton soleil !
Je me ferai toute petite, mais tu auras besoin de moi.
Je serai le tremplin d'où tu t'envoleras,
Je serai le songe qui glissera la nuit sur tes paupières,
Je serai le sable que tu fouleras,
Je serai le vent qui fera voler ta chevelure dorée,
Je serai la mélodie qui brillera sur ton front,
Je serai la plume avec laquelle tu écriras,
Je serai le baiser que tu répandras sur le monde,
Je serai l'arbre où scintilleront tes étoiles,
Je serai la rose dont tu éparpilleras les pétales,
Je serai le voile que tu déchireras,
Je serai le parfum de ton souffle vainqueur,
Je serai les larmes que tu pleureras,
Je serai la couronne de ton astre radieux,
Je serai l'ombre fraîche où tu reposeras,
Je serai l'étincelle dans la nuit de tes yeux
Et le frémissement de ton limpide azur.
Emporte-moi vers ton soleil !
Poème de jeunesse, écrit à Fontainebleau en juin 1967
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Dans la vie, ce qui compte le plus,
Ce n'est pas ce que l'on a accompli,
Ce n'est pas ce que l'on a exprimé ;
Mais ce que l'on a ressenti.
Ce que l'on a accompli
S'estompe avec le temps ;
Ce que l'on a exprimé
Est dispersé au vent.
Mais ce qui est ressenti
Est imprégné à notre vie,
La nourrit et la gonfle
Pour qu'elle produise toujours et toujours
De plus en plus de fruits.
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Comme le disait Charles d'Orléans (1394-1465) :
Le temps a laissé son manteau
De vent, de froidure et de pluie,
Et s'est vêtu de broderie,
De soleil riant, clair et beau.
Il n'y a bête ni oiseau
Qu'en son jargon ne chante ou crie :
« Le temps a laissé son manteau
De vent, de froidure et de pluie ! »
Rivière, fontaine et ruisseau
Portent, en livrée jolie,
Gouttes d'argent, d'orfèvrerie;
Chacun s'habille de nouveau.
Le temps a laissé son manteau
De vent, de froidure et de pluie,
Et s'est vêtu de broderie,
De soleil luisant, clair et beau.
A la réflexion, je me demande si ce canard n'essayait pas tout simplement d'effrayer mon chien pour protéger une portée (mais mon chien est plus berger que chasseur, et ne fait de mal qu'aux mouches...)
En attendant, voici une petite vidéo prise avec lui (donc pas super, je m'en excuse), qui illustre le rondeau ci-dessus.
Et pour terminer, l'illustration musicale attendue : la mélodie de Claude Debussy, interprétée par Bernard Kruysen avec Noël Lee au Piano.
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