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Où sont les roses mortes
Qui s’endormaient hier
On les a par la porte
Envoyées à la mer
Où est le cheval gris
Qui sautait la barrière
Il a fui dans la nuit
Vers une autre lumière
Où est la neige d’or
Qui scintillait aux brises
Elle a trouvé la mort
Parmi les aubes grises
Je cours ainsi qu’une étincelle
Vers un point qui m’est inconnu
Et ma trop blanche tourterelle
Agonise sous le ciel nu
Psyché passe avec sa bougie
Mais il fait nuit et elle a froid
Elle frissonne et la magie
La précipite avec sa croix
Qu’elle est lourde à porter la peine
Je crie vers mon Libérateur
Mais son âme est encore pleine
De mépris pour mon pauvre cœur
Je pleure des fleuves de flamme
Je donne des ruisseaux de sang
Ainsi se dépouille mon âme
En tremblant et en gémissant
Quand viendra donc la fin de ces tourments
Quand reverrai-je enfin mon ciel de fête
Quand viendra-t-Il si puissant si charmant
De son laurier recouronner ma tête
Je perds espoir au fond de mon abîme
Et mes appels me semblent par trop vains
Mes yeux levés fouillent parmi les cimes
Pour retrouver Celui dont ils ont faim
Tombe le ciel tombe la nuit
Tombent les cimes les montagnes
Tombe l’obstacle que je fuis
Et tous les arbres des campagnes
Meure mon rêve inoubliable
Meure ma mort de chaque jour
Meure ma peine inépuisable
Meurent mon cœur et mon amour
J’erre sans force et sans courage
Comme un vieux chien abandonné
Tout est gris sombre sous l’orage
Je n’ai plus rien j’ai tout donné
Poème de jeunesse
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"Tous contre la violence !" (Photo S. Mion)
Le ruban passe
Lace ton cou
Le ruban lisse
Glisse partout
Vert d’émeraude
Le ruban court
Et se taraude
Parmi les cours
Vert comme feuille
Lové vainqueur
Il se recueille
Comme en un cœur
Enfants des villes
Levez le poing
Suivez la file
Le regard loin
Sous le ciel gris
L’image est prise
Le nœud sourit
L’espoir l’irise
© Martine Maillard
La photo prise le 1er février. Elle est de Solange Mion, la principale du collège
comme vous pourrez le constater en suivant le journal du 1er février sur bip-tv.fr, juste
après l'interview d'Eric Macé.
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Amateurs de Bande dessinée, vous qui avez aimé Tintin, notamment le Tintin des débuts - par exemple "Tintin au Congo", "Tintin en Amérique", ou "Tintin au pays des soviets", ne manquez pas cet album extraordinaire de Jean-Marc Desloges (texte) et Louis Jourdan (dessins) !
Faisant suite à l'album en noir et blanc intitulé "Premiers exploits" (éditions A à Z Patrimoine), celui-ci est en couleurs, ce qui le rend beaucoup plus agréable à lire, et fait ressortir d'autant plus l'humour des situations et le pittoresque des images.
Brave garçon de la campagne profonde (il est berrichon), "P'tit Hugo", est franc, nature, honnête, entreprenant. Avec ses amis Marcel (le grand), Paul (le petit) et Justine (la fille), il vit des aventures toutes simples, découvrant la mer dans une 2CV qui pétarade à ravir, arrêtant des voleurs grâce au taureau du père Dumont, ou récupérant un trésor dans un avion allemand de la dernière guerre qui servira au curé pour retaper l'église. Naïf, attendrissant, il a un chien, "Pilou", qui rappelle bien Milou - mais en tout noir... -, un béret bien français à la place de la houppette de notre idole belge, et son oncle Emile, le vieux paysan du cru, rappelle à s'y méprendre le vieil écossais qui guide Tintin vers le château de "L'Ile noire"... !
Ce sont des aventures de quelques pages, et je vous assure qu'il y a bien longtemps que je n'avais tant ri...
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(Les délires de Samson...)
Jeudi, malgré la pluie, nous sommes allés nous promener en forêt de Loches, avec Maman et Mamie-Tine. Nous sommes bien un peu enrhumés, mais nous faire rester tout un après-midi enfermés, rien à faire ! Moi j'aime mieux courir dans la gadoue !
A la faveur d'une belle éclaircie, en fin d'après-midi, nous sommes allés au "Pas aux ânes", un vaste étang peu éloigné de chez nous.
Perché !
Oui, mais mon grand frère il a pris ma place,
et comme il est plus grand, mon grand frère...
on, maintenant je pêche, moi ! Et pêcher, j'aime ça !
Alors faut pas me déranger !
... pendant que mon frère joue à l'homme des bois.
Je resterais bien là toute la journée...
Mais Maman dit qu'il faut partir !
Au fait... C'est ça, le pas du petit âne ??
En tous cas moi, je suis le petit Lion perché.
(Voir mon écharpe)
Léo Ferré chante Aragon
"Je chante pour passer le temps"
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Pour la Saint Valentin, je vous offre ce merveilleux poème d'amour écrit par Aragon pour Elsa Triolet, et que Léo Ferré a immortalisé dans une émouvante chanson.
Suffit-il donc que tu paraisses
De l'air que te fait rattachant
Tes cheveux ce geste touchant
Que je renaisse et reconnaisse
Un monde habité par le chant
Elsa mon amour ma jeunesse
Ô forte et douce comme un vin
Pareille au soleil des fenêtres
Tu me rends la caresse d'être
Tu me rends la soif et la faim
De vivre encore et de connaître
Notre histoire jusqu'à la fin
C'est miracle que d'être ensemble
Que la lumière sur ta joue
Qu'autour de toi le vent se joue
Toujours si je te vois, je tremble
Comme à son premier rendez-vous
Un jeune homme qui me ressemble
Pour la première fois ta bouche
Pour la première fois ta voix
D'une aile à la cime des bois
L'arbre frémit jusqu'à la souche
C'est toujours la première fois
Quand ta robe en passant me touche
Ma vie en vérité commence
Le jour où je t'ai rencontrée
Toi dont les bras ont su barrer
Sa route atroce à ma démence
Et qui m'a montré la contrée
Que la bonté seule ensemence
Tu vins au coeur du désarroi
Pour chasser les mauvaises fièvres
Et j'ai flambé comme un genièvre
A la Noël entre tes doigts
Je suis né vraiment de ta lèvre
Ma vie est à partir de toi
Louis Aragon, Le Roman Inachevé.Vous pouvez découvrir la chanson ici : Elsa)
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