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    Psyché surprend l'Amour endormi-JF Lagrenée

     

     

    Où sont les roses mortes
    Qui s’endormaient hier
    On les a par la porte
    Envoyées à la mer

    Où est le cheval gris
    Qui sautait la barrière
    Il a fui dans la nuit
    Vers une autre lumière

    Où est la neige d’or
    Qui scintillait aux brises
    Elle a trouvé la mort
    Parmi les aubes grises

    Je cours ainsi qu’une étincelle
    Vers un point qui m’est inconnu
    Et ma trop blanche tourterelle
    Agonise sous le ciel nu

    Psyché passe avec sa bougie
    Mais il fait nuit et elle a froid
    Elle frissonne et la magie
    La précipite avec sa croix

    Qu’elle est lourde à porter la peine
    Je crie vers mon Libérateur
    Mais son âme est encore pleine
    De mépris pour mon pauvre cœur

    Je pleure des fleuves de flamme
    Je donne des ruisseaux de sang
    Ainsi se dépouille mon âme
    En tremblant et en gémissant

    Quand viendra donc la fin de ces tourments
    Quand reverrai-je enfin mon ciel de fête
    Quand viendra-t-Il si puissant si charmant
    De son laurier recouronner ma tête

    Je perds espoir au fond de mon abîme
    Et mes appels me semblent par trop vains
    Mes yeux levés fouillent parmi les cimes
    Pour retrouver Celui dont ils ont faim

    Tombe le ciel tombe la nuit
    Tombent les cimes les montagnes
    Tombe l’obstacle que je fuis
    Et tous les arbres des campagnes

    Meure mon rêve inoubliable
    Meure ma mort de chaque jour
    Meure ma peine inépuisable
    Meurent mon cœur et mon amour

    J’erre sans force et sans courage
    Comme un vieux chien abandonné
    Tout est gris sombre sous l’orage
    Je n’ai plus rien j’ai tout donné
     
    Poème de jeunesse
     
     

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    Le Ruban Vert-Photo Solange Mion
    "Tous contre la violence !" (Photo S. Mion)
     



    Le ruban passe
    Lace ton cou
    Le ruban lisse
    Glisse partout

    Vert d’émeraude
    Le ruban court
    Et se taraude
    Parmi les cours

    Vert comme feuille
    Lové vainqueur
    Il se recueille
    Comme en un cœur

    Enfants des villes
    Levez le poing
    Suivez la file
    Le regard loin

    Sous le ciel gris
    L’image est prise
    Le nœud sourit
    L’espoir l’irise

    © Martine Maillard
     
    Le Ruban Vert-Photo Solange Mion
    La photo prise le 1er février. Elle est de Solange Mion, la principale du collège
    comme vous pourrez le constater en suivant le journal du 1er février sur bip-tv.fr, juste
    après l'interview d'Eric Macé.

     

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    Le p'tit Hugo

    (cliquez pour agrandir)
     

        Amateurs de Bande dessinée, vous qui avez aimé Tintin, notamment le Tintin des débuts - par exemple "Tintin au Congo", "Tintin en Amérique", ou "Tintin au pays des soviets", ne manquez pas cet album extraordinaire de Jean-Marc Desloges (texte) et Louis Jourdan (dessins) !
        Faisant suite à l'album en noir et blanc intitulé "Premiers exploits" (éditions A à Z Patrimoine), celui-ci est en couleurs, ce qui le rend beaucoup plus agréable à lire, et fait ressortir d'autant plus l'humour des situations et le pittoresque des images.
        Brave garçon de la campagne profonde (il est berrichon), "P'tit Hugo", est franc, nature, honnête, entreprenant. Avec ses amis Marcel (le grand), Paul (le petit) et Justine (la fille), il vit des aventures toutes simples, découvrant la mer dans une 2CV qui pétarade à ravir, arrêtant des voleurs grâce au taureau du père Dumont, ou récupérant un trésor dans un avion allemand de la dernière guerre qui servira au curé pour retaper l'église. Naïf, attendrissant, il a un chien, "Pilou", qui rappelle bien Milou - mais en tout noir... -, un béret bien français à la place de la houppette de notre idole belge, et son oncle Emile, le vieux paysan du cru, rappelle à s'y méprendre le vieil écossais qui guide Tintin vers le château de "L'Ile noire"... !
        Ce sont des aventures de quelques pages, et je vous assure qu'il y a bien longtemps que je n'avais tant ri...
     
     

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    (Les délires de Samson...)
     

       Jeudi, malgré la pluie, nous sommes allés nous promener en forêt de Loches, avec Maman et Mamie-Tine. Nous sommes bien un peu enrhumés, mais nous faire rester tout un après-midi enfermés, rien à faire ! Moi j'aime mieux courir dans la gadoue !

       
    A la faveur d'une belle éclaircie, en fin d'après-midi, nous sommes allés au "Pas aux ânes", un vaste étang peu éloigné de chez nous.
     

    Le pas aux ânes
      
      Il est joli, cet étang, on peut même en faire tout le tour à pied.
    On le fait souvent, avec Maman ; mais moi, je commence par
    m'amuser à grimper partout.

     
        Perché !

    Le pas aux ânes
    Oui, mais mon grand frère il a pris ma place,
    e
    t comme il est plus grand, mon grand frère...  

     Le pas aux ânes
    on, maintenant je pêche, moi ! Et pêcher, j'aime ça !
    Alors faut pas me déranger !

      
     

    Ou bien je jette des cailloux dans l'eau

    Le pas aux ânes
    ... pendant que mon frère joue à l'homme des bois.


    Le pas aux ânes
    Je resterais bien là toute la journée...

     


    Mais Maman dit qu'il faut partir !


    Le pas aux ânes 
    Au fait... C'est ça, le pas du petit âne ??
    En tous cas moi, je suis le petit Lion perché.
    (Voir mon écharpe) 


    Léo Ferré chante Aragon
    "Je chante pour passer le temps"

     
     

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        Pour la Saint Valentin, je vous offre ce merveilleux poème d'amour écrit par Aragon pour Elsa Triolet, et que Léo Ferré a immortalisé dans une émouvante chanson.
     

    Elsa

     

    Suffit-il donc que tu paraisses
    De l'air que te fait rattachant
    Tes cheveux ce geste touchant
    Que je renaisse et reconnaisse
    Un monde habité par le chant
    Elsa mon amour ma jeunesse

    Ô forte et douce comme un vin
    Pareille au soleil des fenêtres
    Tu me rends la caresse d'être
    Tu me rends la soif et la faim
    De vivre encore et de connaître
    Notre histoire jusqu'à la fin

    C'est miracle que d'être ensemble
    Que la lumière sur ta joue
    Qu'autour de toi le vent se joue
    Toujours si je te vois, je tremble
    Comme à son premier rendez-vous
    Un jeune homme qui me ressemble

    Pour la première fois ta bouche

    Pour la première fois ta voix
    D'une aile à la cime des bois
    L'arbre frémit jusqu'à la souche
    C'est toujours la première fois
    Quand ta robe en passant me touche

    Ma vie en vérité commence
    Le jour où je t'ai rencontrée
    Toi dont les bras ont su barrer
    Sa route atroce à ma démence
    Et qui m'a montré la contrée
    Que la bonté seule ensemence

    Tu vins au coeur du désarroi

    Pour chasser les mauvaises fièvres
    Et j'ai flambé comme un genièvre
    A la Noël entre tes doigts
    Je suis né vraiment de ta lèvre
    Ma vie est à partir de toi



    Louis Aragon, Le Roman Inachevé.

    Aragon

    Vous pouvez découvrir la chanson ici  : Elsa)

     

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