• Sur le lac bleu
    Là-bas, près de l’île,
    Trois jeunes cygnes ont relevé leurs ailes,
    Trois enfants-cygnes au plumage fané,
    Adolescents trop sages auprès de leurs parents
    Aux becs orange et aux yeux noirs…

    Sortez tout doucement,
    Sans faire de bruit,
    Jeunes cygnes couleur de l’œuf !
    Le chasseur n’est pas loin…
    Restez près de l’île natale
    Aux herbes encore vertes,
    Au coteau blond doré.

    Bientôt vous volerez
    De vos ailes immenses,
    Vous serez beaux et grands,
    Aux longs yeux de velours,
    Aussi calmes que l’eau
    Que ternira l’automne,
    Et chaque nuit pour les hommes
    Vous chanterez.
     
     

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  • Le Cygne-Martine Maillard


    Ce dessin représente la créativité issue de l'instant présent. Il s'inspire :    
      
                                - du Japon (l'esprit zen)
                 - du Chant de la Terre de Gustav Malher (cycle de mélodies composées sur des poèmes chinois, comportant entre autres des allusions au printemps, et à des cavaliers qui partent au matin).
                      - et du célèbre sonnet de Stéphane Mallarmé intitulé "le Cygne". Le voici...
     
     
     

    Le vierge, le vivace, et le bel aujourd'hui
    Va-t-il nous déchirer, avec un coup d'aile ivre,
    Ce lac dur oublié que hante sous le givre
    Le transparent glacier des vols qui n'ont pas fui ?
     
    Un Cygne d'autrefois se souvient que c'est Lui,
    Magnifique, mais qui sans espoir se délivre,
    Pour n'avoir pas chanté la région où vivre
    Quand du stérile hiver a resplendi l'ennui...
     
    Tout son col secouera cette blanche agonie
    Par l'espace imposée à l'oiseau qui le nie,
    Mais non l'horreur du sol où le plumage est pris.
     
    Fantôme, qu'à ce lieu son pur éclat assigne,
    Il s'immobilise au songe froid de mépris
    Que vêt parmi l'exil inutile le Cygne.

     
     
     
     
           ...Mais c'est en quelque sorte son contraire ! En effet Mallarmé représente le poète comme prisonnier d'une sorte de paralysie de son inspiration (l'hiver, le givre sont l'image de sa créativité bloquée), due à l'impossibilité d'aller vivre là où il le souhaiterait, dans de grands espaces de liberté. Et sur ce dessin, le Cygne s'éveille dans un paysage de splendeur, en plein renouveau, par une température apparemment douce et propice à son envol... Il semble "chez lui" !
      
     
     

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    Aujourd'hui je suis heureuse car j'ai abouti dans de longues recherches pour apporter de l'animation à mon blog... Je ne dis pas que cela soit parfait, mais petit à petit mes connaissances en design s'enrichissent.
          J'espère que cela vous plaît, et que vous me direz ce qui à votre avis ne convient pas ou doit être amélioré.

     
     

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    O blanc cristal dressé
    Qu'effleure une licorne rêveuse,
    Ton jour n'est pas venu de laver les prairies !
    Repose sur le lit des neigeuses rosées :
    Déjà se meut l'oiseau qui verra ton envol...
    Il est blanc, couronné d'une aigrette dorée ;
    Sur son bec rouge et noir se lit la Volonté,
    Et il dresse le col, ranimé par l'Amour.

    Une arche dans le ciel
    Se dessine déjà, avec pour frontispice
    Le Cygne, Cassiopée, la Lyre et Andromède ;
    Tu vois l'Aigle et Persée, tu vois même Ophiucus !
    Et les sons qui jaillissent
    Créent la route limpide...

    Toi qui viens de Jadis, frappe à la porte offerte ;
    Laisse-toi aspirer par ses scintillements :
    C'est ainsi que t'appelle l'Ange dans son Cristal.

    En Lui, glisse ébloui... et laisse-Le chanter !

     
     

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    L'amour
    Court au long des sentiers
    Cueille des fleurs folâtre en sautillant
    Escalade les monts
    Éclate de rire
    Lance des gerbes de fleurs
    Escalade encore
    Monte à l'assaut des roches
    Resplendit sur le paysage
    Éclate de bonheur à la vue des vallées
    Respire l'air pur des cimes
    Vole comme un tourbillon à travers l'azur

    Puis redescend les pentes à petits pas prudents
    S'écorche les pieds aux cailloux
    Et rechigne
    Pleure de s'être fait mal
    Traverse les rivières et dérape
    S'écorche le genou et souffre
    Redescend en boitillant
    Se tord le pied et s'appuie sur un bâton
    S'épuise et cherche le village
    S'épuise et se cherche un refuge

    Et enfin il arrive
    Au soir
    A la porte d'une auberge
    Il soupire
    Et il meurt sur le pas de la porte
     
     

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